La France en grève les 24,25 et 26 octobre
Photo: © SC
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Les "familles" du football (syndicats des joueurs, entraîneurs, arbitres, administratifs et médecins), réunies jeudi à Paris, ont appelé à la grève des joueurs pour les 24, 25 et 26 octobre (10e journée de L1 et 12e journée de L2).
La raison est la suivante: pour protester contre la réforme envisagée du conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP). Le choc OM-PSG est programmé ce week-end là. Eric Gerets (photo) risque donc de rester à la maison. "Il n'y a pas de raisons que les joueurs ne suivent pas le mouvement", a déclaré Philippe Piat, le vice-président de l'UNFP, le syndicat des joueurs, sur RMC. "L'UNPF ne galvaude jamais la grève. Si ça fait 36 ans qu'il n'y en a pas eu (le dernier mouvement de grève remonte à 1972-73), c'est que l'heure est grave. Si les mesures pour lesquelles nous avons décidé de faire la grève sont levées, on pourra lever le mot d'ordre. Mais, pour l'instant, on ne semble pas dans cette logique."
La mobilisation de l'UNPF (et de l'Unecatef, le syndicat des entraîneurs), s'explique par la volonté des présidents de clubs de modifier les statuts de la LFP pour obtenir la majorité des 25 voix au conseil d'administration. Une telle modification doit obtenir l'aval de la Fédération et du secrétariat d'Etat aux Sports. Un CA de la Ligue est programmé vendredi. La Ligue a également rendez-vous au ministère des Sports.
Si cette grève sera suivie, elle n'enchante pas de la même manière les clubs. Si du côté de Lyon, les joueurs sont pour, à Bordeaux, le son de cloche est différent. "Les gens spécialisés savent exactement ce qu'il se passe actuellement", affirme Laurent Blanc, le technicien girondin. "Mais au niveau de la communication interne, il est urgent et important d'expliquer aux joueurs quelle est vraiment la cause de cette situation, car je ne suis pas persuadé que les ceux du championnat de France soient au courant de ce qu'il se passe au Conseil d'administration de la Ligue. Un mouvement de grève a déjà été annoncé, et lorsque pareille chose arrive, mieux vaut que les personnes censées le porter soient informées de la cause qu'elles défendent, parce que sinon, à un moment donné, ça n'ira pas!"
Une initiative qui n'est pas sans rappeler un précédant mouvement datant de 1991, et interrompu grâce à l'action conjuguée de Laurent Blanc et Luis Fernandez. Les deux hommes étant alors intervenus dans le débat au sujet d'un article du règlement administratif qui indiquait, selon Philippe Piat, qu'en «fin de contrat», un joueur devait «payer» une «indemnité de promotion». Une application d'article finalement stoppée par la Fédération, suite aux pressions des deux hommes, et aux décisions conséquentes prises par le Ministère du travail et le Conseil d'Etat.
Affaire à suivre...
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