Espagne 4-1 Russie: une entrée en matière idéale?

Les hommes de Guus Hiddink débutaient la rencontre dans une position attentiste, laissant aux Espagnols l’initiative du jeu. Une formule qui aurait pu s’avérer payante avec une bonne défense car techniquement, les Russes étaient capables d’inscrire un but sur contre-attaque. Seulement voilà, ce genre de schéma ne fonctionne qu’avec un véritable mur en guise de dernière ligne et force est de constater que l'arrière-garde russe n’était pas à la hauteur.

Face aux multiples courses de Villa et Torres, les Russes n’ont pas tenu bien longtemps et c’est finalement sur une contre attaque qu’ils ont encaissé un but. Les troupes d'Hiddink, prises à leur propre jeu, ne pouvaient que constater l’efficacité de l’attaque espagnole: Torres se débarrassait de son défenseur avant de céder intelligemment à Villa qui s’en allait déflorer la marque.

 

Dans l’entrejeu, Iniesta et surtout Xavi monopolisaient peu a peu le ballon d’autant que leurs adversaires étaient condamnés à sortir de leur camp, ce qu’ils n’avaient probablement pas prévu.

 

Villa, particulièrement en grâce ce soir à Innsbruck, s’en allait inscrire un autre but, meurtrier, puisque juste avant le repos. Parti à la limite du hors-jeu, l’attaquant de Valence profitait d’un service cinq étoiles d’Iniesta pour glisser le ballon entre les jambes du malheureux gardien adverse.

 

En deuxième mi-temps, les Espagnols déployaient un système de jeu moins offensif et revenaient au traditionnel 4-1-4-1 avec l’entrée de Fabregas venu remplacer Fernando Torres.

 

Si les Ibériques ont alors fort logiquement attendu leurs homologues russes, ils n’en demeuraient pas moins dangereux et ce malgré la baisse de régime.

 

Sur contre à nouveau, Villa ponctuait idéalement une excellente sortie de défense emmenée par Cazorla et Xavi. 3-0, la Roja relachait alors un peu plus la pression pour finalement encaisser un but signé Pavlyuchenko, sur corner.

 

En fin de partie, Fabregas s’en allait de son petit but pour fixer le score à 4-1, malgré une position évidente de hors-jeu qu'oubliait de signaler l'homme en noir.

 

L’Espagne démarre donc l’Euro de belle manière… Mais l’histoire a souvent montré que cela ne suffisait pas, car comme le rappelle Casillas. « Pour gagner un Euro, il faut bien jouer, en équipe, bien défendre…Et il faut surtout quelque chose qui nous a souvent fait défaut, à savoir de la chance... ».