La Belgique ponctue ses qualifications par un partage sans saveur au Pays de Galles (1-1)
Le résultat importait peu, la manière n'aura pas été au rendez-vous : la Belgique n'a pu faire mieux qu'un match nul à Cardiff (1-1). Le plus important aura désormais lieu dans un an, au Qatar ...
Comme attendu, non seulement de par la qualification déjà assurée mais aussi de par les circonstances (absences, retours en club), Roberto Martinez avait fait tourner pour ce dernier match de ces qualifications pour le Mondial 2022. Pour l'occasion, Charles De Ketelaere et Arthur Théate décrochent donc leur première titularisation en Diable, tandis que Divock Origi obtient sa chance en pointe de l'attaque.
Très vite, Théate est mis sous pression par des Gallois qui sont assurés (via la Ligue des Nations, au pire) des barrages, mais doivent gagner pour s'assurer un match à domicile ; le défenseur de Bologne est bien en place, coupant notamment la trajectoire d'une passe tranchante de Ramsey (4e). Divock Origi va bien entamer sa période en forçant Ward à un arrêt sur une frappe lointaine (11e), mais l'attaquant de Liverpool, enchaînant les pertes de balle, rentrera très vite dans le rang, bien trop peu présent sur le plan physique.
Heureusement, et même s'il ne cesse de pester contre ces matchs internationaux à répétition, un magicien reste présent sur le terrain : Kevin De Bruyne, leader technique de l'équipe, et qui profite de deux frappes contrées consécutives pour être au rebond et envoyer une volée brossée dans les filets gallois (13e, 0-1). La Belgique est aux commandes, mais se croira trop vite dans un fauteuil. Une glissade de Boyata, pas punie, donne le ton (28e) ; Witsel et surtout Théate se trouent ensuite sur un centre que Kieffer Moore met au fond, tranquillement (32e, 1-1).
Boyata frôle l'égalisation sur corner, mais la plus grosse occasion en cette fin de première période viendra de Thorgan Hazard, l'un des meilleurs Diables sur la pelouse : le frère d'Eden envoie une sublime volée de l'entrée du rectangle sur le poteau, servi par un coup-franc millimétré de KDB (41e). La Belgique ronronne un peu trop.
Une fin de parcours en mode mineur
La seconde période commence sur une grossière erreur défensive de Boyata, qui permet au Pays de Galles de se montrer dangereux via James (50e), puis Morell (52e). Casteels s'interpose devant ce dernier mais la Belgique peine à construire quoi que ce soit. Dante Vanzeir entrera à l'heure de jeu, après avoir dû rester en tribunes face à l'Estonie, et ce sera le seul point à souligner pendant de longues minutes.
Si plusieurs joueurs tirent leur épingle du jeu, notamment un Hans Vanaken tout en décontraction et qui a clairement passé un palier, les choses se compliquent notamment pour Théate, à nouveau auteur d'une relance catastrophique qui ne coûte finalement rien (63e). Saelemaekers, monté au jeu, voit sa frappe déviée (65e) après un bon travail d'Hazard. C'est ensuite au Pays de Galles de se projeter vers l'avant : il faut une intervention de Boyata pour empêcher Williams d'être dangereux (78e), puis une magnifique envolée de Koen Casteels devant le même Neco Williams (84e).
La rencontre s'étire péniblement jusqu'à son terme sans grand danger pour Daniel Ward, même si Vanzeir tente sa chance de loin et que Saelemaekers a comme à son habitude amené du mouvement en rentrant au jeu. Ce sera une fin de campagne en mode mineur, et sans grande passion il faut le reconnaître. Mais quand on voit le stress que réserveront les barrages à quelques grandes nations, ainsi que la courte victoire nécessaire des Pays-Bas dans ce dernier match, n'était-ce au final pas ça le vrai luxe : pouvoir se soucier bien peu de cette ultime rencontre ? Rendez-vous au Qatar, messieurs ...