Pas à niveau, mais aussi plombé par l'arbitrage à Istanbul, Anderlecht devra réaliser un miracle au match retour


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Le RSC Anderlecht n'a pas été aidé par un arbitrage franchement interpellant à Istanbul, mais ne s'est pas rendu la tâche facile. Les Mauves n'étaient pas à niveau et se sont inclinés 3 buts à 0.
On savait que ce serait difficile pour le RSC Anderlecht ce jeudi à Fenerbahçe, et certains parlaient déjà de limiter les dégâts à Istanbul. Quand on a constaté que Verschaeren, meilleur Mauve des dernières semaines, était absent du onze pour une légère blessure, tout comme Hazard (malade) et Dolberg laissé au repos, il devenait évident que le Sporting allait souffrir.
Dès la 5e minute, Lucas Hey devait intervenir de justesse devant Edin Dzeko sur un splendide ballon de Tadic. Le Danois est impérial en ce début de match... mais le sort frappera une première fois. Sur un corner, Akcicek envoie sa reprise sur la latte ; Coosemans ne la touche pas... mais l'arbitre désigne un nouveau corner, qui finit cette fois au fond via Dusan Tadic (11e, 1-0).
Erreurs d'arbitrage et Anderlecht sans idées
Le flanc Sardella-Degreef souffre mille morts face aux débordements stambouliotes qui se multiplient, mais sur corner, une tête d'Adryelson doit être sauvée par Can, le portier de Fenerbahçe. Une minute plus tard, une frappe de Huerta est contrée dans le rectangle : c'est une main claire, le bras n'est pas le long du corps... mais ni l'arbitre ni la VAR ne désignent un penalty (27e).
Fenerbahçe laisse le ballon au RSCA, qui ne parvient pas à en faire bon usage, à l'image d'un Mario Stroeykens totalement invisible et d'un Degreef qui prend trop souvent les mauvaises décisions, à l'image de sa frappe optimiste alors que Sardella était démarqué (36e).
Les Turcs semblent plus matures et plus en place... mais peuvent encore compter sur un arbitrage critiquable quand Degreef semble touché par un bras d'Edin Dzeko, qui fonce vers le but ; trouvé par un centre au terme de la phase, il conclut en deux temps et fait le break (2-0, 42e). La VAR ne revient pas sur la potentielle faute du Bosnien.
Et dire que sans ce but encaissé à Riga...
Les Mauve & Blanc tentent de reprendre les choses en main au retour des vestiaires, mais peine à peser dans le rectangle, Vazquez décrochant beaucoup pour obtenir des fautes certes utiles mais mal exploitées. Edin Dzeko, lui, vient gratter des ballons jusque devant son rectangle.
Dans le dos de Sardella, jamais en place dans ce match, Szymanski prend l'espace : son centre quatre étoiles trouve la tête de Youssef En-Nesyri, magnifique (57e, 3-0). Szymanski semblait à la limite du hors-jeu, mais on a bien compris que ce ne serait pas la soirée d'Anderlecht. Une perte de balle sur le coup d'envoi offre presque le 4-0 à Szymanski dans la foulée. Akcicek, lui, place une tête sur le poteau (60e).
Juste après, Kasper Dolberg et Thorgan Hazard montent au jeu, un peu tard pour empêcher la débâcle. César Huerta, qui rêvait certainement d'autre chose pour son tout premier match en Coupe d'Europe, manque de réduire le score, mais sa frappe est sortie par Can (68e). L'un des rares vrais arrêts du portier du Fenerbahçe ce soir.
Coosemans, lui, a dû en réaliser quelques uns, et encore devant Kostic lancé en contre (78e). Un seul but bruxellois aurait relancé l'intérêt du match retour ; ni Hazard ni Dolberg n'amèneront l'électrochoc nécessaire. Il faudra désormais un exploit titanesque au retour pour ne pas voir l'aventure européenne s'arrêter plus tôt que prévu. Et dire qu'à un but de carnaval encaissé à Riga près, le RSC Anderlecht évitait ce dangereux barrage d'Europa League...