Le Racing Genk s'incline lourdement à West Ham United (3-0) et se retrouve dernier de son groupe
Genk a fait illusion une mi-temps ... ou presque : les Hammers ont marqué juste avant le repos, et ont ensuite déroulé au retour des vestiaires.
Et si, sur papier, ce West Ham n'était pas si imprenable ? Malgré sa petite forme, Genk y croit en tout cas, et a plutôt intérêt : après la contre-performance face au Dinamo Zagreb, le bénéfice de la belle victoire à Vienne est presque dilapidé, et il va falloir prendre quelque chose à l'aller ou au retour face aux Anglais pour viser la deuxième place. Et après tout, David Moyes aligne ici son équipe - en partie - B, avec notamment ... Nikola Vlasic (arrivé pour 30 millions cet été) et Andriy Yarmolenko (arrivé pour 20 en 2018 et auteur d'un bel Euro). Oui, West Ham United est bien un club de Premier League ...
Genk y a cru
Mais ceux qui se demandaient pourquoi les Hammers peuvent se permettre de mettre de tels profils sur le banc obtiendront quelques réponses en première période : le Racing Genk (au complet, sauf Muñoz suspendu) fera plus que bonne figure, face à un adversaire très brouillon. C'est même Théo Bongonda qui croira ouvrir le score, mais Junya Ito est signalé hors-jeu au début de la phase (9e), parti dans le dos d'une défense qu'il prendra encore de vitesse quelque minute plus tard pour forcer Areola à sortir (14e).
Preciado et Arteaga passent une très mauvaise soirée devant les dédoublements de Cresswell et Johnson, et peuvent se féliciter que Yarmolenko et Vlasic ne sachent visiblement pas trop quoi faire du ballon. Vandevoordt devra attendre la 21e pour intervenir devant Tomas Souçek à bout portant. Vlasic, qui avait déjà trop ouvert son pied à la 10e, croque ensuite totalement sa reprise (25e) après un bon travail de Johnson. On se dit que Genk, patient et tranchant en contre, a un coup à jouer : un superbe centre d'Arteaga trouve Paul Onuachu (qu'on cite en ce moment ... à West Ham), dont la tête frôle le poteau (37e). West Ham est piqué au vif : il n'y en a que pour les Irons en fin de première période, jusqu'à ce corner qui voit Craig Dawson lober un peu trop facilement Maarten Vandevoordt (45e+1), au pire moment.
Blub blub blub
Il y a deux façons de réagir à un but encaissé juste avant la pause : en prenant l'eau ou en relevant la tête. Visiblement, John van den Brom n'a pas trouvé les mots : Genk remonte sur le terrain en faisant brièvement illusion, Thorstvedt alertant Areola (50e), mais se mettra vite à faire des bulles, comme il est de coutume chez les Hammers.
D'abord sur un coup-franc bien donné par l'intenable Cresswell, pour la tête d'Issa Diop qui profite d'une errance de plus de Preciado (57e, 2-0). Et très vite, presque sur l'engagement, sur une perte de balle nonchalante de Bongonda et une intervention plus que moyenne de Vandevoordt sur la frappe de Jarrod Bowen qui s'ensuit (58e, 3-0). Game over.
Paul Onuachu n'aura pas donné d'arguments à ceux qui espèrent le voir signer en Premier League, le Nigérian ayant absolument tout raté à part sa tête de peu à côté en première période. Ike Ugbo, qui le remplace, frôle à son tour le montant sur un service d'Ito (75e). Trop peu, trop tard, et Genk n'existe de toute façon dans ce match que parce que West Ham le veut bien. Les entrées de titulaires habituels comme Benrahma ou Fornals (ainsi que celle de "Mister West Ham", Mark Noble) ne feront pas bouger le score : Genk prend un 3-0 bien tassé, et se retrouve dernier de sa poule, le Rapid Vienne ayant battu le Dinamo Zagreb. Il faudra se ressaisir.