Le Club reprend la main, l'Union se mord les doigts
L' Union a eu toutes les cartes en main pour battre le Club et prendre l'avance au classement, mais le réalisme a été brugeois.
Ce dimanche, c'était match au sommet et parfois, quand c'est un match entre les deux premiers, entre deux équipes qui se disputent le titre de champion, nous avons droit à un match fermé, avec de la nervosité et finalement peu de football. Au Parc Duden, les deux ténors de notre championnat se sont regardés dans le blanc des yeux.
La première période, comme on a parfois coutume de le dire, aura été belle à regarder même s'il ne manquait que les buts. C'est une formule consacrée, mais qui a tout son sens tant les deux équipes ont essayé le plus possible de porter le danger devant le but adverse. Chacun a son style, mais on le savait avant le coup de sifflet initial de Lawrence Visser: l'Union a un style plus direct, alors que le Club de Bruges tente des attaques placées.
Alors d'un côté Vanzeir et Undav se régalent avec des appels dans la profondeur et il faut un Mignolet attentif devant Lapoussin et Vanzeir, ce dernier doit aussi démontrer tout son talent sur une frappe à bout portant de Teuma. En face, on ne peut pas dire que Moris passe un dimanche tranquille mais il n'a pas d'arrêt compliqué à faire puisque sa défense fait le job: Burgess contre une frappe de Vanaken avant de jouer les pompiers de service devant Lang et Adamyan. De Ketelaere trouve lui le filet latéral malgré une position sacrifiée sur le flanc gauche.
La deuxième période reprend sur le même rythme, et avec une équipe de l'Union qui joue encore de façon plus offensive. Après plusieurs centres de la droite, le gros tournant de cette seconde période arrive à la 54ème minute. Lazare file sur la droite et se fait crocheter par Mechele: c'est penalty. Mais Vanzeir, un peu à côté de ses pompes, loupe le cadre.
Ce raté galvanise le Club de Bruges et aussi Alfred Schreuder qui change son onze en sortant Odoi pour mettre Sobol. Un changement bien plus offensif qu'il n'y paraît puisque Vanaken quitte son flanc pour aller dans l'axe.
Le changement qui va tout changer, c'est l'entrée de Skov Olsen. De la droite, et après plusieurs combinaisons, il centre parfaitement pour la tête de Vanaken qui surprend Moris (74', 0-1). Vu le scénario du match, l' Union ne méritait pas cela mais le football est ainsi fait et pour le coup l'expérience et le banc brugeois a fait la différence. L'Union va tout essayer... en vain, et dans les dernières secondes alors que tout le monde était monté, même Moris, Skov Olsen s'en va seul dans le but vide, il est taclé par Mitoma mais Musa récupère le ballon et scelle la victoire brugeoise (90'+7, 0-2).
Le Club s'impose donc à l'Union, comme lors de la deuxième journée de championnat. Vu le scénario, il est clair que l'Union aura eu toutes les cartes en main pour s'imposer et placer 5 doigts sur le trophée. Voilà désormais les joueurs de Mazzù dans le rôle du chasseur et non plus du chassé.