Anderlecht humilie l'Antwerp au Bosuil grâce à un triplé de Francis Amuzu !
Le RSCA n'a fait qu'une bouchée d'un Antwerp amorphe, et a notamment pu compter sur un Francis Amuzu déchaîné.
Pendant que tous les yeux se tournent vers le double duel entre l'Union et Bruges, les deux rencontres entre l'Antwerp et le RSC Anderlecht passeraient presque inaperçues. Pourtant, l'enjeu est de taille : la troisième place assure les poules européennes à celui qui la sécurisera. Un objectif en début de saison pour les deux équipes, une façon d'oublier la déception de la finale de Coupe pour Anderlecht. Le RSCA a d'ailleurs un léger avantage sur le Great Old : ce fameux "demi-point", qui assure les Mauves d'être devant en cas d'égalité.
Autrement dit, tout point pris au Bosuil est bon à prendre. Une façon aussi de ne pas être "la moins bonne" des équipes de ce top 4, contre lesquelles Anderlecht n'a jamais démérité mais a parfois manqué d'impact et de ruse. D'expérience, pour résumer. Surprise : malgré ce constat, c'est bien le onze le plus jeune qu'ait aligné Vincent Kompany cette saison qui démarre ce dimanche. En partie contraint et forcé par la blessure de Van Crombrugge. Mais le duo Arnstad-Kana au milieu convainc visiblement le coach anderlechtois.
Un grand Amuzu
L'Antwerp tentera de mettre un peu de pression d'entrée de jeu sur le jeune Verbruggen, mais se fait prendre à son propre jeu. Bien vite, les contres et les déboulés sur les flancs font mal aux Anversois. Kouamé manque de précision, mais Amuzu envoie une première alerte dans le petit filet (8e). Dans la foulée, Dorian Dessoleil se trouera complètement sur une relance, interceptée par Josh Cullen. Zirkzee en profite et talonne pour Francis Amuzu qui envoie une fusée dans les filets de Butez (10e, 0-1).
Le seul recours de l'Antwerp, ce sont les frappes lointaines. Frey et Nainggolan alertent vaguement Verbruggen (20e, 29e) tandis qu'Amuzu, auteur de l'un des matchs de sa carrière, multiplie les raids aux dépens du pauvre Bataille. Anderlecht, en contrôle, laissera cependant Vines envoyer un centre dangereux sur la tête de Miyoshi qui remet à Nainggolan ; la volée du Ninja passe de peu à côté. Kristian Arnstad, très à l'aise dans son rôle hybride entre le 8 et le 10, répond : sa frappe, d'apparence anodine, heurte le poteau d'un Butez passif (42e).
Un Antwerp aux fraises
On vous disait qu'Amuzu faisait l'un des matchs de sa carrière ; la seconde période le confirmera. Après avoir brièvement mis le nez à la fenêtre, l'Antwerp prendra complètement l'eau. Dessoleil, déjà fautif sur le premier but, se fera totalement rouler dans la farine par Christian Kouamé, dont le centre pour Joshua Zirkzee est millimétré (48e, 0-2). L'édifice anversois s'effondre alors en quelques minutes. Amir Murillo se lance dans un raid et décale Kouamé, qui centre encore de la même position et trouve... Amuzu (53e, 0-3). Rebelote deux minutes plus tard aux dépens d'un duo De Laet-Dessoleil aux fraises, avec encore Amuzu à la finition (0-4, 55e). La messe est dite.
Souvent décrié pour son manque d'efficacité, l'ailier de 22 ans envoie donc un message fort. Le public de l'Antwerp, lui, ne s'y trompe pas : le match est fini. Le Bosuil fera alors contre mauvaise fortune bon coeur en se lançant dans un impressionnant chant "We zijn de ploeg van't stad" ("Nous sommes l'équipe de la ville"). S'il y a là de l'ironie, on ne l'aura pas saisie. Pierre Dwomoh, à peine monté, manque de peu de sauver l'honner (73e). Benito Raman, lui, croit humilier complètement le rival de "son" Beerschot mais est signalé hors-jeu. La manita n'aura pas lieu, mais qu'à cela ne tienne : si Anderlecht évite la défaite à domicile face à l'Antwerp dans la semaine, le podium se sera rapproché à grands pas.