Le RSC Anderlecht s'incline après un bon match face à West Ham
Auteur d'une très bonne première période, le Sporting d'Anderlecht a craqué physiquement avant de finalement s'incliner contre un West Ham supérieur.
La Conference League arrive comme une bulle d'oxygène pour Felice Mazzù et Anderlecht : alors que c'est la galère en championnat, les Mauves sont bien placés dans leur poule, reçoivent West Ham United dans un stade soldout et ont l'occasion de mettre leurs légendes à l'honneur avant le coup d'envoi. Vieilles légendes - les finalistes de 1976 - et nouvelle idole, puisque Remco Evenepoel est également présent pour chauffer le Lotto Park à blanc.
Reste, tout de même, à éviter une déroute. Même si une contre-performance contre West Ham ne serait pas un échec en soi, Anderlecht a besoin d'engranger la confiance pour revenir en Pro League le sourire aux lèvres. Et malgré l'absence de dernière minute de Jan Vertonghen, qui permet à Delcroix de réintégrer le onze, le RSCA tiendra son rang. West Ham, cependant, commence pied au plancher : Bowen et Coufal combinent bien, Benrahma est un vrai poison qui alerte Van Crombrugge le premier (8). Anderlecht aura besoin d'un quart d'heure de chauffe, avant que Verschaeren, très haut sur l'échiquier, prenne ses marques et le contrôle du jeu : il trouve Fabio Silva en retrait, et le Portugais fait le contrôle de trop (17e).
Le match prend des allures anglaises, box-to-box : Bowen imite Verschaeren, s'infiltre et sert Benrahma dont la frappe est sauvée de justesse par Diawara (18e). Sur un autre contre, Yari Verschaeren déboule, et envoie une frappe qui force l'envol d'Alphonse Areola (24e). On passe d'un rectangle à l'autre, le milieu est coupé, et ce malgré un Kristian Arnstad très en jambes à la récupération. La plus grosse occasion de la première période, cependant, est pour les Hammers : Bowen prend complètement de vitesse Hoedt, et sert idéalement Saïd Benrahma...qui envoie sa frappe au-dessus (40e). Un vrai raté de l'international algérien.
Anderlecht tient bon
Apparemment touché à la clavicule, Amuzu cède sa place à Julien Duranville à la pause. Pas un cadeau pour le jeune ailier dont les limites défensives ont été étalées pour la première fois contre Charleroi et qui va devoir tenir le flanc d'un Jared Bowen virevoltant. Il n'y en a que pour West Ham en début de seconde période : Benrahma, encore lui, alerte Van Crombrugge (53e). Coufal et Bowen mettent le feu, Delcroix peine à se dégager mais Anderlecht tient bon.
À la 70e, West Ham envoie du lourd : Declan Rice, Gianluca Scamacca et Lucas Paqueta montent au jeu en même temps. L'Italien manque être à l'assist sur sa première touche de balle, mais cela passe au-dessus (73e) ; dans la foulée, son compatriote Ogbonna frôle la rouge en fauchant Raman qui partait au but. Heureusement pour les Londoniens, Johnson couvrait son équipier. Un avantage numérique n'aurait pas été du luxe, car Anderlecht donne l'impression d'être débordé de toutes parts.
Areolalalala
Sans surprise, cela finit par craquer : Ben Johnson est trouvé trop librement sur son flanc gauche, remet à Lucas Paqueta qui glisse à Gianluca Scamacca. L'Italien n'est pas hors-jeu et croise sa frappe pour faire 0-1 (79e). On se dit qu'Anderlecht, qui étouffe, pourrait bien lâcher l'affaire, d'autant que West Ham commence à multiplier les gestes un peu arrogants, notamment dans le chef de Paqueta. Mais il faut un tout grand Areola devant Silva pour empêcher le 1-1 (84e).
Les dix dernières minutes sont d'ailleurs Mauves : Ogbonna frôle la catastrophe sur un long ballon (89e), les phases arrêtées se succèdent. Sans réellement plus alerter Alphonse Areola ; au contraire, Pablo Fornals tente même un lob audacieux sur une récupération (90e+1). Sans rougir, sans être ridicule et même sans être inférieur en termes d'occasions concédées, le Sporting d'Anderlecht s'incline...et va devoir s'accrocher même en Conference League, désormais.