Anderlecht défiera La Gantoise au Heysel, Eupen n'a pas fait illusion longtemps
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Eupen aura égalisé on ne sait trop comment, mais le RSCA a ensuite logiquement repris le dessus et n'a ensuite plus du tout été inquiété.
Il y a des faux pas qui feraient mauvais genre, et ce soir, le Lotto Park est clair sur son tifo, présenté dans une ambiance des grands soirs : c'est Objectif Heysel au RSC Anderlecht, et maintenant que Bruges est hors-course, on le veut, ce premier trophée en cinq ans. D'autant que le match aller, de manière assez inespérée (on ne reviendra pas sur la décision arbitrale amenant l'égalisation), avait laissé Anderlecht en position de force face à l'AS Eupen.
D'emblée, le scénario du match est planté : Anderlecht pose son jeu, Eupen est largué et Emmanuel Agbadou envoie la première fausse queue en corner. Ni une, ni deux : Amir Murillo, laissé honteusement seul, fait 1-0 de la tête (4e). Eupen ne peut y croire qu'en contre, et y parvient ... dès sa première phase vaguement offensive : un centre de Beck parvient via Ngoy à Smail Prevljak, dont la frappe déviée trompe Van Crombrugge à la stupeur générale (9e, 1-1).
Eupen, cependant, paraît presque étonné d'avoir marqué et ne mettra plus le nez à la fenêtre : mangés par le duo Ashimeru-Cullen, les Pandas souffriront face aux belles combinaisons anderlechtoises, qui manquent cependant de précision dans le dernier geste. Agbadou s'offre quelques interventions de dernière minute à la limite de la rupture, devant Kouamé seul dans le rectangle (15e) ou encore devant Verschaeren lancé dans l'axe (23e).
C'est encore sur une tentative de une-deux entre Refaelov et Zirkzee que la défense d'Eupen balancera en corner, pour le même résultat : une tête de Lisandro Magallan cette fois, et les gants fébriles d'Abdul Manaf Nurudeen (2-1, 28e). Il n'y en aura plus que pour le RSCA, avec un Kouamé qui passe tout près du break sur un service à ras-de-terre de Murillo (35e). Eupen aura eu de son côté 100% d'efficacité.
Le break d'entrée
Pas question de s'autoriser du stress côté Mauve : il suffit d'un centre parfait de Lior Refaelov à la reprise et d'une tête de Christian Kouamé, qu'accompagne un peu trop Nurudeen, pour faire le break d'emblée (3-1, 46e). De quoi rester zen, même quand une incompréhension entre Van Crombrugge et Magallan offre une grosse opportunité à Prevljak dans la foulée (49e).
Michael Valkanis a beau tenter de changer les choses en faisant entrer N'dri et Nuhu, leur impact est limité et Anderlecht peut se permettre de laisser un peu jouer. Eupen se tend, et Stef Peeters aurait clairement pu être exclu pour une agression par derrière sur Lior Refaelov (66e). Le même Refaelov envoie ensuite un coup-franc vicieux dans un angle compliqué, forçant une petite savonnette d'un Nurudeen décidément à côté de ses pompes, mais la frappe de seconde ligne d'Ashimeru s'envole (71e).
Si la rencontre s'achèvera sans grand spectacle, on retiendra surtout l'incroyable vague de soutien auquel aura droit Bogdan Mykhaylichenko à son entrée au jeu (86e), son nom scandé comme celui d'une véritable légende du Parc. On imagine l'émotion de l'Ukrainien, natif de la région de Boryspil, actuellement ciblée par l'armée russe.
Alors qu'Eupen terminera la rencontre à 10, Isaac Nuhu prenant une évitable (mais anecdotique) deuxième carte jaune, Anderlecht retrouvera donc le Heysel et une finale de Coupe pour la première fois depuis 2015. Les Mauves avaient alors perdu contre le Bruges de Refaelov, buteur. Ils affronteront cette fois La Gantoise. En tant que favoris ?