Interview Entretien avec Amine Serock, qui a vécu la fin de l'ère Martinez dans le quotidien des Diables : "Je veux féliciter les supporters qui donnent leur vie pour l'équipe nationale"

Entretien avec Amine Serock, qui a vécu la fin de l'ère Martinez dans le quotidien des Diables : "Je veux féliciter les supporters qui donnent leur vie pour l'équipe nationale"
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"Belgian Red Reporter" entre début 2021 et fin 2022, Amine Serock a choisi Walfoot.be pour revenir sur cette période vécue dans le quotidien des Diables. Une période suite à laquelle il a créé sa propre agence de communication digitale, Creatical.

A la sortie du premier confinement, fin d'année 2020, la RBFA lançait sa campagne "Belgian Red Reporter", en partenariat avec Proximus. Dans une période où tout le monde fait attention, porte un masque et où personne ne se rend au stade, l'Union Belge prend cette initiative afin de reformer, ou de renforcer le lien entre les joueurs et les fans.

Le genre d'expériences déjà vues dans des clubs comme Manchester City ou Barcelone, probablement dans un coin des têtes depuis un certain temps, et accélérée pendant la pandémie. Durant cette campagne, les jeunes candidats, férus de réseaux sociaux, ont tenté de mettre en vidéo la meilleure manière de supporter les Diables. A la fin de celle-ci, deux d'entre-eux ont été retenus : Janne Michels dans le nord du pays, et Amine Serock du côté francophone.

Roberto Martinez, le cœur sur la main

Amine Serock nous a accordé un entretien, cette semaine, dans lequel il est revenu sur cette période de deux ans, entre janvier 2021 et la fin de la Coupe du Monde 2022, lors de laquelle il a vécu à l'intérieur du groupe des Diables, avec, comme tâche, de publier des insides, des moments de vie, des vidéos des entraînements, les rassemblements des supporters et bien d'autres choses sur le compte Instagram "Belgian Red Devils". 

"La campagne a duré trois mois, avec des challenges vidéos chaque semaine. J'ai voulu créer du contenu en rapport avec ma personnalité, en essayant d'être authentique, joyeux et souriant. Ça a parfois pu passer par l'humour, mais ce n'était pas que ça."

Cette compétition était parfaite pour mixer ma passion pour le football et pour l'art de la parole" - Amine Serock

Lors de la "grande finale", un certain Roberto Martinez faisait partie du jury. "Il nous avait déjà envoyé quelques vidéos lorsque nous passions les tours, mais c'était la première fois que je le voyais en vrai. Je suis fan des Diables et de football, je voulais même devenir joueur professionnel, mais je me suis rendu compte que ce ne serait pas possible. Mais mon autre capacité est l'art de la parole (le théâtre, l'humour, m'exprimer devant un public, faire des vidéos) et cette compétition était le mélange parfait."

"J'ai donc côtoyé Roberto Martinez pendant deux ans. C'est un homme avec un cœur énorme, très respectueux. Il fait attention aux gens, demande toujours si ça va. Je ne m'attendais pas à rencontrer un gars aussi top."

Deux années dans le quotidien des Diables

Amine Serock, alors âgé de 21 ans, et qui n'a jamais mis les pieds dans un stade de football, rencontre alors ses idoles... et doit les filmer de près, quotidiennement lors des rassemblements. "Prendre les mêmes bus, les mêmes avions, les croiser dans le couloir, être à côté quand ils parlent, leur dire bonjour. On s'y habitue, et ce sont des êtres humains avant tout, mais c'était spécial au début."

"Ce qui m'a impressionné, c'est que ce sont des personnes très importantes, avec des grosses responsabilités. Quand on est en dehors, on ne s'en rend pas compte. Tout le monde est super content quand ils gagnent, tout le pays est très triste quand ils perdent. J'ai aussi été marqué par la ferveur autour de l'équipe, c'était quelque chose de magnifique."

J'ai envie de féliciter les supporters, ils donnent leur vie pour l'équipe nationale" - Amine Serock

"Aujourd'hui, j'ai envie de féliciter les supporters pour l'amour incroyable qu'ils donnent. Ils ressentent la même chose que les joueurs, c'est une famille. Les joueurs ressentent ça aussi, même si parfois, dans une famille, ça ne va pas. Je ne connaissais pas le concept de partir en déplacement européen. Ces gens donnent leur vie, donnent leurs congés pour l'équipe nationale et c'est magnifique."

L'Union Belge a gardé le concept de Red Reporter

Et s'il a quitté la cellule communication de l'Union Belge en même temps que Roberto Martinez, après la Coupe du Monde 2022, celui qui affirme avoir été marqué "par l'explosion de Doku et le fait que Lukaku le prenne tellement sous son aile" se réjouit de voir que la RBFA a continué à se rendre compte de l'importance des réseaux sociaux et à alimenter le compte Instagram avec de tels contenus.

"C'est une fierté de voir qu'ils continuent, il n'y avait pas ça avant Red Reporter. C'était une super expérience qu'on a vécue avec Janne, mais le mérite revient à toute l'équipe. Il y a plein de personnes qu'on ne voit pas, qui viennent avec de nouvelles idées et une passion commune. Personne ne les voit, mais c'est important de les remercier. Ils ont compris l'importance des réseaux sociaux et grâce à cet apprentissage, j'ai aussi pu fonder mon agence."

Car depuis cette expérience, Amine Serock ne s'est pas reposé sur ses lauriers. L'ancien Red Reporter a fondé sa propre agence de communication digitale, Creatical (voir le site Internet), destinée "aux chefs d'entreprise et aux entreprises voulant mettre le visage de leurs employés en avant."

"Le but est de mettre en avant la personnalité des gens, de la manière la plus authentique possible. Les entreprises sont vues comme ce qu'elles sont vraiment, avec leurs valeurs et leur positionnement. On peut créer des vidéos qui deviennent virales, si tel est l'objectif, pour créer une communauté et une image."

"Nous avons énormément d'exemples de clients avec lesquels nous sommes parvenus à aller chercher de très bons résultats sur différentes plateformes, seulement avec de l'organique (ndlr : sans publicité payante). Mon expérience de Red Reporter m'a aussi permis de me créer une communauté sur mes réseaux personnels, parce que je créais du contenu supplémentaire sur moi, les Diables et cette expérience atypique, et cela me sert aujourd'hui avec Creatical" poursuit celui qui, lors de cette expérience à la fédération, avait atteint le stade des 40.000 abonnés sur TikTok en moins d'un an. Un "personal branding" sur lui-même, qui l'a ensuite aidé à en faire de même pour ses clients chez Creatical. 

Creatical, une agence de communication bientôt au service des joueurs et des clubs de football ?

Amine Serock, qui a toujours voulu combiner ses passions, pourrait donc être tenté de mettre Creatical au service d'un club ou d'une structure footballistique. "J'avais d'abord hésité à créer une agence de création de contenu pour les joueurs et les clubs de foot, mais je ne l'avais pas fait pour suivre cette opportunité avec Creatical. Mais parfois, je me dis que ce serait beau de pouvoir mettre des joueurs en avant."

"Je n'ai pas encore fait les démarches, mais cela pourrait être la prochaine étape. Si une structure dans le football est intéressée, on peut démarrer avec plaisir, il y a beaucoup de potentiel. On a tous envie de savoir ce qu'un Romelu Lukaku pense, en bien ou en mal. Je pense que ces vidéos pourraient aider les équipes" a conclu Amine Serock. 

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