Sans Coosemans, c'était une sale soirée, mais Anderlecht assure l'essentiel face au Dinamo Minsk

Déplacement à part pour Anderlecht dans ce barrage européen : les Mauve & Blanc ne défiaient pas le Dinamo Minsk en Biélorussie, mais en Hongrie, dans le petit stade - vide - de Mezökövesd. Un adversaire sur papier déjà prenable, mais qui plus est privé de tout soutien populaire : il n'y avait pas de droit à l'erreur pour le RSCA.

Bien vite, on comprend qu'il y a une classe d'écart si Anderlecht joue à son niveau. Nilson Angulo place quelques belles accélérations, obtient un corner assez tôt : Rits le dépose sur la tête de Ludwig Augustinsson, qui prend visiblement goût à marquer (9e, 0-1). 

Anderlecht marque et arrête de jouer

On se dit qu'Anderlecht va dérouler, mais c'est l'inverse qui se passe : progressivement, les Bruxellois arrêtent de jouer. Les erreurs techniques s'enchaînent, Luis Vazquez (titulaire) est aussi omniprésent qu'imprécis (il aurait dû faire le break sur un centre d'Augustinsson), Foket lui aussi dans le onze ne dédouble pas assez avec Dreyer.

Pire : le Dinamo Minsk sera le seul à alerter le gardien adverse, Ivan Bakhar frappant dans les gants de Coosemans après une combinaison plein axe (26e). Anderlecht n'est dangereux que sur phase arrêtée, mais Dreyer frappe à côté sur un corner bien joué à deux (32e). La première période se termine sur des approximations de Zanka et Simic, qui laissent circonspect.

Colin Coosemans sort tout 

La seconde période commence sur les chapeaux de roue : Luis Vazquez ne parvient pas à finir un cafouillage parti d'un coup-franc venu de la gauche... et Colin Coosemans doit s'interposer devant Stephen Alfred sur le contre (48e). 

Ce n'est que le début du Coosemans show : le portier du RSCA a quelque chose à prouver à ceux - dont nous, soyons honnêtes - qui ont pu dire que le club devait encore transférer un gardien. Sur une grosse approximation de Simic et Zanka, Podstrelov se retrouve en face-à-face avec Coosemans, qui s'interpose du pied (60e). 

Le RSCA réagit : Anders Dreyer envoie une lourde frappe de l'extérieur, qui force enfin Lapoukhov à un véritable arrêt (63e). Mais il faudra encore un miracle : après que Foket se soit fait mettre en boîte par Zherder, Coosemans sort un arrêt-réflexe fulgurant à bout portant devant la tête d'Adeola (74e). 

Malgré l'entrée dynamique de Yari Verschaeren (et la sortie d'un Foket pas à son affaire), Anderlecht ne parviendra pas à ramener du danger réel devant les buts biélorusses, et se contenteront de tenir ce score de 0-1 somme toute très positif. Il faudra maintenant finir le travail en tremblant moins la semaine prochaine.