Interview Thomas Meunier dans l'enfer turc : "On m'avait prévenu que ça pouvait partir en vrille..."

Florent Malice
Florent Malice depuis Tubize
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Thomas Meunier dans l'enfer turc : "On m'avait prévenu que ça pouvait partir en vrille..."
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Thomas Meunier a retrouvé le plaisir et des sensations à Trabzonspor en ce début d'année. Et en Turquie, il a aussi découvert un championnat pour le moins... explosif.

Thomas Meunier (32 ans) ne s'était plus présenté en conférence de presse d'avant-match à Tubize depuis un long moment maintenant. Le latéral n'avait jusqu'ici été repris que lors de la première sélection de Domenico Tedesco, et encore était-ce uniquement à titre d'encouragement. Depuis, il a retrouvé un rôle de titulaire, mais a dû pour cela rejoindre Trabzonspor, le 3e de D1 turque. 

"Dortmund m'a clairement communiqué que, même si je jouais, le retour de mon concurrent allait me renvoyer sur le banc. J'ai trouvé que ça manquait un peu de neutralité et de sens de la concurrence, mais passons", ironise Meunier en conférence de presse. "Mais le message était clair : si je trouvais une option cet hiver, je devais tenter ma chance. Même s'il ne me restait que 6 mois de contrat". 

Trabzonspor, le choix payant de Thomas Meunier 

L'objectif de l'ancien du PSG était en effet clair : retrouver les Diables Rouges. "C'était mon seul objectif, et pour cela, je me devais de prendre un risque. Pour l'instant, il s'avère payant", se réjouit-il. "J'ai tout de suite "matché" avec l'équipe, qui a beaucoup de qualités. Ce n'est pas juste pour jouer, c'est une équipe compétitive, 3e, en demi-finale de la Coupe de Turquie. Les infrastructures sont incroyables, j'étais étonné".

meunier

Sur le plan personnel, cela reste difficile : "C'est un sacrifice d'être ici seul, sans ma famille. Mais être repris en sélection me galvanise, c'est un surplus d'énergie bien nécessaire", reconnaît Thomas Meunier. "Le jeu est très offensif, intense, il y a quelques similitudes avec le foot allemand. Je ne suis pas loin des 13 kilomètres par match ! C'est une compétition qui est attractive pour les joueurs étrangers et alors que je ne connnaissais pas grand chose en dehors des grandes équipes, on a déjà eu l'occasion de jouer contre des plus petits clubs qui étaient très intéressants aussi". 

Et puis, bien sûr, il y a cette ambiance explosive... jusqu'à parfois dépasser les bornes, comme lors de Trabzonspor-Fenerbahçe la semaine passée. Les images hallucinantes des débordements après le troisième but de Fenerbahçe ont fait le tour du monde. "On m'avait prévenu que ça pouvait partir en vrille à un moment", rigole Meunier.

Des bouteilles, des boulons, j'ai tout vu voler 

"Mais je ne m'attendais quand même pas à ça. Il y a des antécédents en Turquie qui font qu'ils savent habituellement "apprivoiser" ce genre de situations, et même eux étaient surpris", reconnaît ensuite le joueur de Trabzonspor. "Il y avait des jets de bouteilles, de pièces, de boulons, j'ai tout vu voler. Et ça faisait mouche, en plus ! L'intégrité physique des joueurs et des arbitres était en danger".

Ironie du sort, c'est un but de Michy Batshuayi qui a déclenché les hostilités. "Le 2-2 aurait été un résultat idéal, je crois, tout le monde serait resté calme. Mais Michy a eu envie de marquer ce troisième but", sourit Meunier. "Ils l'ont fêté de manière un peu exagérée, et ça a mis le feu aux poudres. Et encore, je trouve que ça aurait pu être bien pire. Il y avait 42.000 personnes, et seule une cinquantaine est montée sur la pelouse ! Ca aurait pu se passer très mal". C'est une façon de voir les choses ! 

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