Jérémy Doku va plus vite que tout le monde, et même que les pronostics
Photo: © photonews
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Personne ou presque n'attendait Jérémy Doku si vite, si haut, pas même Pep Guardiola. Alors que la Champions League est pour ce soir, il s'agit de garder la tête bien sur les épaules.
Quand Jérémy Doku a signé à Manchester City, nous n'avions pas caché une forme de scepticisme. Non pas concernant les qualités intrinsèques du Diable Rouge, ni ses capacités à être un atout pour les Citizens à terme, mais bien concernant le timing : était-il prêt ?
Sans aller jusqu'à employer les termes insultants de confrères français qui voyaient en Doku un "tout-droit", il paraissait clair qu'après à peine une demi-saison à très haut niveau sans se blesser, Jérémy avait encore beaucoup à apprendre.
Doku impressionne même Guardiola
Et en deux matchs, dont une titularisation, Jérémy Doku nous a donné tort. Certes, pas à 100% - il a encore du travail dans les retours défensifs, les choix, l'efficacité. Mais tort dans le sens où il a déjà, à 21 ans et après quelques semaines d'entraînement sous Guardiola, le niveau pour intégrer la rotation à Manchester City.
"J'ai appris que je devais rester calme, surtout ne pas perdre le ballon. Sur ce plan, je peux encore m'améliorer", reconnaissait Doku après son but et sa belle performance face à West Ham. Après ce match, même Pep Guardiola reconnaissait que son jeune belge allait plus vite qu'attendu.
C'est l'histoire de la carrière de Jérémy Doku. Quand il a explosé à Anderlecht, il ne donnait pas toujours l'impression d'être prêt : certains choix laissaient à désirer. Pourtant, tant de talent et un style si spectaculaire l'ont fait aller plus vite que la musique, et décrocher un transfert qui là aussi paraissait prématuré.
À Rennes également, Doku avait des lacunes évidentes. Techniques, dans l'efficacité et la recherche de la simplicité ; mais aussi physiques. Pour la première fois de sa jeune carrière, il avait été rattrapé par quelque chose : son hygiène de vie, son corps.
Le lièvre et la tortue
Le lièvre Doku avait alors dû se recentrer, travailler, progresser, pour ensuite redépasser la tortue. Cette tortue, métaphoriquement ce sont les doutes, les lacunes tactiques, les soucis physiques, qu'il a de nouveau laissés derrière lui en signant à Manchester City et en y performant à un tel niveau.
Ce mardi soir, Jérémy Doku devrait sauf surprise encore être titulaire, face à un adversaire taillé sur mesure pour qu'il s'éclate. L'Etoile Rouge de Belgrade pourrait bien prendre une "casquette" pour son entrée en lice en Ligue des Champions, et Doku sera peu mis à l'épreuve sur le plan des retours défensifs. Le lièvre gardera encore de l'avance pour un petit temps.
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