Fernando Santos et le Portugal, la fin d'une ère

Fernando Santos et le Portugal, la fin d'une ère
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Quelques jours après l'élimination en quarts de finale de la Coupe du monde, Fernando Santos n'est officiellement plus le sélectionneur du Portugal. Bref retour sur son mandat, le meilleur de l'histoire du football lusitanien.

Après la Coupe du monde 2014 et l'élimination en phase de poules, le Portugal doit nommer un nouveau sélectionneur. Il va sans dire que le résultat lors du Mondial mais aussi les prestations en éliminatoires - le Portugal s'est qualifié in extremis à l'issue des barrages grâce à un triplé de Cristiano Ronaldo - ne sont pas à la hauteur des attentes.

En tant que successeur de l'ancien international Pauio Bento, c'est Fernando Santos qui est nommé. L'homme a une expérience en club qui parle pour lui puisqu'il a entraîné les trois grandes écuries du pays, le Benfica, Porto et le Sporting Lisbonne. Peut-être plus important, encore : il sort tout juste d'une expérience à la tête de l'équipe nationale de Grèce, qu'il a guidé en quarts de l'Euro 2012 et en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014. 

2016, dans la légende 

La première grande compétition que vont disputer les Portugais sous l'égide de Fernando Santos, c'est l'Euro 2016 en terres françaises. Le Portugal ne figure pas du tout dans les favoris, surtout au vu de la qualité du noyau et de l'état de forme de certains cadres (Nani, Ricardo Carvalho, Ricardo Quaresma,...). La tendance ne s'inverse pas à l'issue des poules, que du contraire : le Portugal souffre à chaque rencontre, et après trois nuls en trois matchs (1-1 face à l'Islande, 3-3 face à la Hongrie, 0-0 face à l'Autriche), termine...meilleur troisième. 

Ce coup de pouce de l'UEFA, qui vient d'instaurer cette règle dans la compétition, le Portugal va le saisir pleinement, sans néanmoins offrir du grand spectacle. Contre la Croatie en huitièmes, Quaresma délivre les siens à la 117e minute. En quarts, le Portugal vient à bout de la Pologne aux tirs au but. En demies, le tombeur de nos Belges, le Pays de Galles, est dominé grâce à deux buts en trois minutes de Cristiano Ronaldo et Nani. 

Vient enfin la France en finale. Le Portugal perd Cristiano Ronaldo dès les premières minutes du match, mais aura sa dose de chance par après. Rui Patricio sort le match de sa vie, tandis que Gignac heurte le poteau en fin de temps réglementaire. Santos aura aussi ce coup de génie, celui de faire monter Eder, sortant alors d'une saison transparente avec Lille. Ce sera bien lui, qui d'une frappe sortie de nulle part, propulsera le Portugal pour la première fois sur le toit de l'Europe. 

2019, à jamais les premiers

La deuxième performance de Santos à la tête des Portugais, elle arrive pourtant après une Coupe du monde 2018 loupée (élimination en huitièmes de finale face à l'Uruguay). 

Lors de la première Ligue des Nations de l'histoire, le Portugal domine très largement un groupe composé de l'Italie et de la Pologne. En demies, les hommes de Santos l'emporte face à la Suisse, briseuse des rêves de nos Diables Rouges en poules. 

Le tableau de la finale, disputée dans l'Estadio do Dragao de Porto, et face aux Pays-Bas, est parfait. Certes, le match n'offrira pas une "bataille de Nuremberg" bis mais verra le Portugal triompher grâce à un but de Gonçalo Guedes à l'heure de jeu. Qu'importe la réelle importance de cette compétition, la première Ligue des Nations de l'histoire, elle est pour Santos. 

Le succès avant le spectacle 

Souvent décrié pour son football trop pragmatique, trop réaliste, Santos n'a pas réussi à faire avec l'immense vivier de talents de ces dernières années, en témoignent ses échecs lors du dernier Euro et cet hiver au Qatar. Pas facile non plus de faire les bons choix quand tant de solutions lui tombent dans les mains alors qu'il a remporté l'Euro français avec un effectif si réduit et peu performant sur papier. 

L'"ingénieur" (surnom venant de son diplôme universitaire en la matière) a toujours privilégié les résultats au beau jeu. C'est d'ailleurs cela qui lui a permis tant de succès, alors que Scolari s'était cassé les dents avec des joueurs tels que Deco, Figo, Nuno Gomes, Rui Costa, etc. 

"Ça me plairait qu'ils disent qu'on a gagné de manière imméritée", avait-il lancé, fidèle à lui-même, à l'égard de la presse avant le sacre de 2016. Son successeur pourra toujours essayer de pratiquer le beau jeu à rallonge, mais Santos restera le premier à avoir écrit les lettres de noblesse de la sélection portugaise. 

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