L'échec espagnol se répète
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Eliminée au stade des huitièmes de finale par le Maroc, l'Espagne continue à décevoir et court encore derrière une période dorée, qui commence à se faire assez lointaine.
11 juillet 2010, l'Espagne, championne d'Europe en titre deux ans plus tôt, est face à son destin. Devant elle se dresse les Pays-Bas, lui aussi grand d'Europe, mais habitué aux défaites en finale du Mondial. Après 116 minutes de combat intense, d'arrêts de Casillas devant Robben, de crampons de De Jong dans la poitrine de Xabi Alonso, Andrès Iniesta décide de sortir de sa boîte et crucifie Stekelenburg en récupérant un ballon de Cesc Fabregas. Ca y est, la Roja rugit, elle est, pour la première fois, sur le toit du monde.
Cette génération dorée continuera à règner sur le football international encore quelques années, à l'instar de la domination du Barça, du Real mais aussi de l'Atlético dans les compétitions internationales. En 2012, elle écrase l'Italie en finale de l'Euro et devient la première équipe nationale de l'histoire à réaliser le triplé Euro-Coupe du monde-Euro.
Mais en 2014, patatras. Toujours sous Vincente Del Bosque, qui lui a offert tant de gloire, l'Espagne se prend les pieds dans le tapis. Les Néerlandais prennent sèchement leur revanche, Van Persie s'envole, Robben zigzague dans la défense, les larmes de joie de Casillas en 2010 se transforment en pleurs de détresse. 1-5, la note est salée. La Roja est déjà sortie du Mondial brésilien après une prestation morne et une défaite face au Chili (2-0).
L'équipe a, depuis, du mal à se relancer. C'est le moins que l'on puisse dire. Malgré les critiques lui pleuvant - à juste titre dessus -, Del Bosque reste à la tête de la sélection nationale. En huitièmes, l'aventure française s'arrête déjà, face à, ô ironie du sort, l'Italie.
Deux ans plus tard, les voyants semblent être au vert pour voir une grande Roja en Russie. Mais le sélectionneur, Julen Lopetegui, décide de signer au Real Madrid. Sous la légende Fernando Hierro, les Espagnols galèrent en phase de poules, notamment contre...le Maroc, puis perdent aux tirs au but dès les huitièmes, contre le pays-hôte.
Mais, depuis, un vent de fraîcheur se faisait ressentir. Sous l'impulsion du football moderne sorti du chapeau de Luis Enrique, ancien stratège du FC Barcelone, la Roja impressionne lors de l'Euro 2021. La Seleccion offre de grosses prestations, notamment en étrillant la Slovaquie 0-5 puis en sortant la Croatie au terme de l'un des matchs les plus fous de l'histoire de la compétition. L'Italie, bourreau de nos Diables et futur vainqueur, sera la seule à pouvoir stopper la furia ibérique.
Les attentes étaient donc, assez logiquement, grandes au Qatar. Au vu des derniers résultats, mais également au vu des talents présents dans l'effectif (Gavi, Pedri, Baldé), bien accompagnés par des valeurs sûres, voire de très grands joueurs (Busquets, Alba, Azpiliecueta, Carvajal). Tout a bien commencé, avec la raclée infligée au Costa Rica (7-0), et le nul face à l'Allemagne témoignait d'un niveau de jeu très élevé. Mais la Roja et ensuite passée proche de l'élimination, en perdant face au Japon. De manière incompréhensible, la perte de vitesse s'est confirmée ce mardi, avec cette défaite, donc, face à des Marocains historiques.
Rendez-vous dans deux ans, en Allemagne, pour tenter de redresser à nouveau la barre. Du côté du président de la fédération, Luis Rubiales, on penserait à un certain...Roberto Martinez pour tout recommencer de zéro.
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