Interview David Hubert, le grand frère du RSCA Futures : "Je ne suis pas là pour leur apprendre le football"
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David Hubert, joueur du RSC Anderlecht. Cela aurait paru logique à une époque, mais à 34 ans, l'ex-Diable Rouge ne s'attendait certainement pas à porter le maillot mauve. Il endosse le rôle de vétéran du RSCA Futures, et est revenu sur ce choix après le match face à Deinze.
David, quelles sont tes sensations après ce premier match pour Anderlecht ?
(rires) En 24h, il s'est passé beaucoup de choses. Je suis très content d'être ici. J'ai eu le temps de m'entraîner hier avec les garçons, c'était une première rencontre et on apprend peu à peu à se connaître. J'essaie de leur apporter mon expérience, les préparer à quelque chose auquel ils ne sont pas encore habitués. C'est un autre plateau sur lequel ils peuvent se montrer, mais c'est aussi quelque chose qu'ils n'ont pas encore connu.
Physiquement, ils ont eu du mal dans le dernier quart d'heure, mais on le savait
Ils font une prestation solide, on va dire ça. C'est important d'apprendre à gérer les moments un peu plus compliqués. On sait qu'ils savent jouer au football, je ne viens certainement pas pour leur apprendre ça (sourire), ils ont de super pieds. Le plus important est de sortir une performance collective solide, mature. On le sait, physiquement, ils ne sont pas encore développés, c'est le challenge. En possession, nous avons bien trouvé les joueurs entre les lignes, mais ça a manqué de précision et de qualité dans le dernier tiers où nous aurions pu marquer un petit but pour se récompenser. Mais dans le dernier quart d'heure, même avec des crampes et des soucis physiques, ils ont continué à travailler. C'est important. Je dirais que c'est une bonne entrée en matière et un bon point.
Et sur le plan personnel, qu'est-ce qui t'a décidé à signer ici ?
Ce n'est pas très compliqué. J'ai une certaine âge, de l'expérience, un vécu. Qui plus est, je suis en tran de suivre mes cours d'entraîneur. Quand cette opportunité s'est présentée, c'était un no-brainer, comme on dit en anglais (sourire). Anderlecht est un grand club, avec de super footballeurs. Si je peux amener ce surplus d'expérience, épauler le staff et aider les garçons à comprendre tout ce qu'il faut pour devenir un joueur pro...il ne leur manque pas grand chose, mais ce dernier cap à passer est important et j'espère qu'ils le passeront plus rapidement grâce à la D1B. C'était une situation win-win.
L'idée est donc d'intégrer le staff, à terme ?
J'épaulerai le staff au quotidien et j'apprendrai d'eux, nous verrons bien dans le futur si c'est possible que j'aide le club plus avant. Mais une philosophie positive comme celle d'Anderlecht, c'est une expérience riche pour moi.
Je suis là pour montrer l'exemple, le football ne se joue pas que sur la pelouse
C'est aussi un choix fort, dans le sens où tu te dis que c'est ta dernière étape sur le terrain...
D'un côté, je tire un trait sur ma carrière en D1A. Mais je ne suis pas prêt à arrêter pour autant en tant que joueur !
Tu as signé pour un an...
...ouais (il hésite). Disons qu'on fera le point au terme de la saison car à mon âge, tu dois aussi voir ce qui se passe physiquement. Mais actuellement, je me sens trop bien pour arrêter et je prends du plaisir. Le plus important actuellement, c'est d'aider ces jeunes talentueux à faire ce que j'ai fait il y a 16 ans et transmettre tout ce que j'ai appris durant cette longue carrière...qui n'est pas terminée.
Ca doit te faire bizarre de porter ce maillot.
Disons que si on me connaît, c'est assez logique (sourire). Je crois qu'un de mes premiers maillots était un maillot du RSCA...Bien sûr, pendant une carrière, tu ne peux pas dire que tu es supporter d'un club. On sait comment ça se passe. Mais ce n'est pas compliqué en tant que gamin du Brabant de se retrouver à supporter Anderlecht. C'est quelque chose de spécial d'être ici désormais.
Comment vis-tu le fait de te retrouver dans ce vestiaire ?
On va dire que ça me rajeunit (rires). Ca me repropulse en arrière. C'est spécial car j'ai connu des vestiaires...différents, on va dire, et là...tu te retrouves à parler de choses auxquelles tu n'es pas vraiment habitué (sourire). (en arrière-plan, Ethan Butera, 16 ans, passe et nous salue ; un confrère signel à Hubert que le jeune défenseur a moins de la moitié de son âge, ils rient...). C'est un vestiaire très réceptif, vraiment, de ce que j'ai pu en voir en 24h. Je ne regrette absolument pas d'avoir fait ce choix. J'ai un rôle à jouer dans ce vestiaire, car le football, ce n'est pas juste ce qui se passe sur la pelouse. Je dois montrer l'exemple, car je n'ai pas eu la carrière que j'ai eu en faisant n'importe quoi. Si j'ai déjà un surnom ? Non, c'est Mr Hubert pour l'instant (rires).
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