Interview José Riga : "Cette saison nous laisse un goût amer"
Photo: © photonews
L'URSL Visé a assuré son maintien en Nationale 1 ce week-end. Même si José Riga n'en a jamais réellement douté, l'entraîneur Visétois est heureux que le sauvetage de son équipe soit mathématiquement entériné.
Après une saison faite de hauts et de bas, l'URSL Visé a assuré son maintien ce week-end sur la pelouse de La Louvière, 0-2. Après l'ouverture du score de Matisse Thuys à la demi-heure, c'est Grégory Perseo qui a entériné le maintien des Visétois. "Je suis soulagé dans le sens où tant que ce n'est pas mathématiquement officiel, un doute persiste. Surtout dans cette série où il faudra féliciter celui qui a gagné de l'argent aux pronostics tant les résultats ont été incertains. Cependant, je n'ai jamais réellement eu de craintes" souligne José Riga.
Souvent consistant et dominateur dans le jeu, Visé a toutefois manqué trop d'opportunités de buts pour espérer accrocher le top 4 espéré en début de saison. "Cela laisse évidemment un goût de trop peu, de la frustration. Très peu d'équipes nous ont dominé, mais on a laissé échapper beaucoup trop de points. C'est la nature de cette division. Beaucoup d'équipes pensent avant tout à bien défendre et se projeter en contre avec un jeu très direct. Finalement, nous allons terminer la saison avec la quatrième ou cinquième meilleure attaque de la division, ce qui n'est pas si mal. Notre répartition des buteurs est bonne aussi, mais si l'on regarde le rapport entre les opportunités créées et les buts marqués, les expected goals, nous sommes bien en deçà de ce que nous aurions pu faire. Si l'on prend comme exemple la rencontre à Knokke, nous pouvons mener avec trois ou quatre buts d'avance après 20-25 minutes. Nous nous sommes procurés une dizaine d'opportunités, mais nous repartons bredouilles. Ce type de scenario est arrivé bien trop fréquemment cette saison."
Durant toute l'année, José Riga a dû composer avec plusieurs absences, parfois plus malchanceuses les unes que les autres. "Notre seule belle série de rencontres sans défaite est survenue lorsque je n'ai pas eu à changer énormément mon équipe. Nous avons connu plusieurs circonstances qui m'ont amené à modifier régulièrement mon onze de base. Des blessures qui n'ont pas vraiment de rapport avec la gestion de la préparation physique, mais plutôt des accidents de parcours ou des causes inattendues. Nous avons notamment perdu Salif Sangaré pour des raisons privées et Paul Keita qui n'a jamais été qualifié administrativement. Nous avons également tenté le pari de Gohi Bi Cyriac qui ne s'est pas avéré payant. C'est un garçon que j'ai bien connu en première division et que j'adore. C'était fait de manière conviviale et ça aurait pu être une bonne pige pour nous, une situation win-win. Nous n'avons cependant pas poursuivi notre collaboration. Sur le front de l'attaque, Moussa Gueye a pareillement été souvent blessé."
Pour pallier toutes ces indisponibilités, l'entraîneur de 64 ans a choisi de miser sur la jeunesse. "Nos trois gardiens n'ont pas encore fêté leur 22e anniversaire. Arthur Cremer n'est pas resté à Liège, et nous avons parié sur ses qualités de titulaire. Lillo Guarnieri a connu une période d'instabilité qui ne l'a pas aidé. Offensivement, nous avons aussi décidé de miser sur Tom Panepinto. Finalement, certains jeunes se sont révélés, d'autres moins. Ces circonstances font que le top 4 était tout à fait envisageable, mais le football ne s'écrit pas seulement avec ce que l'on espère."
Malgré cette saison en dents de scie, José Riga dispose d'une belle base pour bâtir quelque chose de très solide en vue de la saison prochaine. "Le président n'a pas envie de se presser ni de se précipiter. Certaines options ont déjà été levées, d'autres le seront dans le futur." L'URSL Visé visera donc à nouveau le tour final la saison prochaine, en espérant jouir de plus de réussite que lors de cette saison. Les Visétois seront cependant confrontés à un autre type de défi, puisqu'ils affronteront quatre équipes jeunes de clubs de D1A "Je pense que c'est une bonne chose pour eux. Croiser des adultes, dans une vraie compétition, avec tous les paramètres que cela engendre, cela ne peut être que bénéfique. Ils vont pouvoir se mesurer à d'anciens joueurs professionnels, ce qui est bon pour leur apprentissage. Pour nous, ce n'est pas une bonne chose, car nous avions l'habitude, comme beaucoup de clubs de Nationale 1, de récupérer des jeunes de ces clubs-là. Ils vont désormais évoluer dans la même division que nous, ils n'auront en conséquence plus aucune raison de nous rejoindre", conclut José Riga.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot