Le piston gauche, encore un casse-tête chez les Diables ?
Photo: © photonews
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La position de piston gauche a fort posé question ces dernières années en équipe nationale. Au point d'en être l'un des éléments clés dans la formation de Roberto Martinez.
Si à l'époque, l'on ne satisfaisait pas - et honnêtement, a juste titre - de l'utilisation de Yannick Carrasco dans les tâches défensives, le choix d'une défense à trois avec deux pistons est un choix toujours adopté par Roberto Martinez, avec Thorgan Hazard qui occupe, maintenant, la plupart du temps cette position.
Rien ne sert de tourner autour du pot : alors qu'à droite des Thomas Meunier, Timothy Castagne, et - on l'a vu à l'oeuvre contre l'Irlande - et Thomas Foket sont alignés des latéraux de formation, à gauche c'est le néant, ou presque.
Pas le choix, alors. Que cela soit en 3-4-3 ou en 3-4-1-2 (comme par exemple lors de plusieurs matchs à l'Euro), c'est le joueur de Dortmund qui s'y colle. Thorgan, dont la polyvalence est aussi utilisée au BVB, "paye" justement cette dernière et Martinez ne manque pas de lui demander de constamment redescendre, d'évoluer à une position plus basse et moins offensive que celle qu'il occupe au final lors de la plupart de ses matchs sous Favre puis Rose. Une histoire de tactique, d'esprit de jeu, bien sûr, au vu des aspirations portées vers l'avant que l'on connaît au sein du club de la Ruhr.
Mais comme on l'a dit, c'est une question de choix, malgré tout un peu "forcé". Au vu du veillissement de Nacer Chadli - qui, cela dit, a presque toujours évolué dans une position plus offensive, que cela soit à Tottenham, Monaco, Anderlecht et encore maintenant au Basaksehir - il n'y a pas vraiment d'autres solutions.
Et au final, si Martinez venait à adopter une défense à 4, qui mettre à gauche ? C'est alors logique de demander à Thorgan d'évoluer à ce genre de position moderne et un peu hybride.
De la sorte, lui et l'ensemble de l'équipe peut tirer profit de son expérience dans une Bundesliga assez physique, de ses interventions, ses récupérations et montées afin de faire avancer les joueurs autour de lui. Si on l'a vu fort impliqué dans cette position et ce rôle contre l'Irlande, il peut être d'avis que positionner un Doku, Carrasco ou même son grand frère Eden devant lui permet plus de combinaisons, de remontées de ballon rapides dont l'équipe a cruellement besoin. Leandro Trossard, qui on l'espère pourrait être aligné ce mardi contre le Burkina Faso, peut aussi être une solution devant. Pareil pour Lukebakio.
Ce n'est pas pour autant que Martinez n'a pas tenté des choses : par exemple, lors de la laborieuse victoire en éliminatoires contre la Biélorussie (0-1), Castagne avait été positionné en tant que piston gauche, une position qu'il a d'ailleurs occupé lors de son retour pour Leicester.
Et des fois, cela marche. Thorgan a encore l'habitude de venir se montrer aux avant-postes, et a su marquer des buts importants lors de moments capitaux - comme lors de l'Euro, contre le Danemark ou le Portugal.
Donc, oui, le titre de cet article a volontairement été mis sous une forme interrogative pour montrer que cette position n'est plus aussi "problématique" qu'avant. Mais cela reste encore une réelle préoccupation. Heureusement que Thorgan est un travailleur - infatigable - de l'ombre, sa progression depuis ses faits d'armes à Zulte-Waregem est à souligner.
Et à droite ? Les postes sont doublés, voire triplés comme on le sait. Mais Meunier est fragile, tout comme Castagne qui n'a pas été épargné par les blessures, que ce soit avant, pendant ou après l'Euro. Dans cette sélection "U50", Alexis Saelemaekers a été sélectionné et testé en tant que piston droit, sans réussite. Sans vouloir défendre l'ancien joueur d'Anderlecht et actuellement dans une passe compliquée à Milan, Martinez aurait peut-être intérêt à le re-tenter ce soir à ce poste, question de lui donner de la confiance, et de s'assurer que de nouvelles possibilités sont là.
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