Interview Thomas Henry savoure : "Personne ne s'attendait à me voir ici, contre Zlatan, contre Bonucci ..."
Photo: Photonews
Thomas Henry vit une superbe première saison en Serie A. L'ancien d'OHL est un titulaire important à Venise, et compte déjà 4 buts. Une belle progression pour le Français qui évoluait encore parmi les amateurs il y a quelques années ...
Thomas Henry a rejoint Venezia en août dernier, passant le pas vers le top 5 européen à 27 ans et s'imposant rapidement comme titulaire chez le promu de Serie A. Walfoot a pu discuter avec lui de cette évolution.
Bonjour Thomas, peux-tu revenir pour nous sur ton choix à l'époque ?
Mon objecitf, c'était d'intégrer un championnat plus solide. Pour ce faire, j'étais prêt à jouer le maintien. De toute façon, en venant de Louvain, on ne va pas se mentir, je n'allais pas atterrir dans les plus grands clubs des grands championnats (rires). Au vu de mon parcours, c'est exactement ce que je voulais, me frotter aux meilleurs. Bien sûr, ce n'est pas facile de jouer contre la relégation, mais au final, c'est un pur plaisir de se frotter aux meilleurs défenseurs du monde.
Quand tu joues face au top italien, c'est vraiment difficile, tu passes vraiment un test. La Serie A est un championnat compliqué, l'un des meilleurs du monde. Dans les quatre meilleurs. C'est un kiff total de jouer contre ces grands joueurs !
D'autant qu'il y a quelques années, tu n'étais même pas professionnel. Tu as grimpé de Tubize à la Serie A, comment l'expliques-tu ?
Je veux toujours aller plus loin. Il faut savoir que j'étais déjà content d'être à Tubize à l'époque parce que c'était déjà énorme pour moi d'être professionnel. Les gens oublient ou ignorent que j'ai commencé le football à 15 ans au plus bas de l'échelle en France ! C'était tard, je n'étais pas programmé pour être pro.
Et maintenant, ça te fait quoi d'être sur le même terrain qu'Ibrahimovic ?
Je ne suis pas quelqu'un qui se laisse impressionner. Je suis là pour gagner. Sur 90 minutes, que ça soit Zlatan en face ou un autre, ce sera pareil, je voudrai gagner, je ne vais pas me laisser impressionner sur le terrain. Mais c'est vrai, encore une fois, qu'au vu de mon parcours, jouer contre Zlatan, Bonucci, jouer tous ces grands joueurs, c'est exceptionnel, tout simplement. Il n'y a qu'à regarder mon parcours pour s'en rendre compte. Personne ne s'attendait à ce que je sois à ce niveau. Je me rends compte du chemin parcouru.
Quelles sont les plus grosses différences que tu constates entre la Serie A et la Pro League ? Où jouerais Venise en D1A ?
C'est bien plus compliqué, déjà. Pour Venise, c'est difficile à dire, parce que c'est un football totalement différent. En Italie, c'est plus tactique, plus technique, avec beaucoup moins d'espaces entre les lignes. Tout est différent, je n'ai pas vu grand chose de semblable à la Belgique ici pour être honnête ! C'est un tout autre football, c'est impressionnant. Car après tout, l'Italie, ce n'est pas si loin, on est en Europe, et pourtant le football est incomparable ... Je ne sais pas trop où Venise finirait en Jupiler League, on joue surtout pour marquer en Belgique, il y a énormément d'espaces entre les lignes.
La Belgique a envoyé beaucoup de talents vers la Serie A : Tomiyasu, Saelemaekers, Théate, toi ... La Pro League prépare donc bien les joueurs pour ce championnat ?
Oui, ça fait quelques années que la Belgique est beaucoup plus regardée, sort beaucoup de jeunes talentueux, quand tu penses à Kevin De Bruyne, Romelu Lukaku ... Ca fait une dizaine d'années qu'il y a une génération dorée belge et que les clubs étrangers viennent en Belgique chercher les jeunes talents. En ayant vu les jeunes de Louvain jouer, je peux dire qu'il y a un excellent travail qui est fait en Belgique au niveau des jeunes. Et la Belgique va encore grandir sur ce point.
Est-ce que la Belgique te manque ?
Je suis très content d'être ici, mais je n'oublierai jamais tout ce que la Belgique a fait pour moi. J'étais très agréablement surpris de la Belgique, j'ai vraiment apprécié, que ce soit Tubize, Louvain. Je vivais à Louvain et sur le plan personnel, j'ai vraiment aimé ça. Professionnellement, je suis là où j'en suis grâce à la Belgique et ça restera toujours mon deuxième pays. Je m'y suis fait beaucoup d'amis, la Belgique aura toujours une place à part dans mon coeur, c'est sûr. Y revenir ? On ne sait jamais ce qui se passe dans le foot. J'ai vraiment apprécié y vivre donc pourquoi pas. Mais j'ai encore quelques années devant moi !
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