Roberto Mancini, la renaissance du Mister
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Ce vendredi, l'Italie se dressera sur le parcours de nos Diables Rouges. Avant le début de l'Euro, peu de personnes voyaient la Squadra Azzura aller si loin dans la compétition. La sélection italienne revit ses derniers mois grâce à un entraîneur qui, lui aussi, s'est refait une nouvelle santé.
Le 13 novembre 2017 restera une date sombre dans l'histoire du football italien. Après sa défaite au match aller en Suède (1-0), l'Italie devait à tout prix faire un résultat à San Siro pour arracher son ticket pour la Coupe du Monde. Mais incapable de marquer, la Squadra Azzura a dû faire une croix sur le mondial russe, chose qui n'était plus arrivée depuis... 1958 !
Quelques jours après la débâcle, Gian Piero Ventura quittait son poste de sélectionneur. S'en sont suivis de nombreux mois de recherches afin de trouver le nouvel entraîneur qui allait redonner un nouvel élan à la Nazionale. Carlo Ancelotti mais aussi Antonio Conte avaient été sondés parmi la longue liste d'entraîneurs pour reprendre le poste mais ceux-ci n'étaient pas intéressés. Le poste de sélectionneur italien ne faisait plus rêver.
Le choix controversé
Finalement, l'Italie annonce en mai 2018 l'arrivée de Roberto Mancini au poste de sélectionneur. Très vite, les critiques fusent et les observateurs voient cette officialisation comme un choix par défaut. Il faut dire qu'à l'époque, Mancini sortait d'expériences plutôt mitigées en club.
Après des passages très fructueux à la Lazio entre 2002 et 2004 (une Coupe d'Italie), à l'Inter Milan entre 2004 et 2008 (trois titres de champion et deux Coupes d'Italie notamment) et à Manchester City entre 2009 et 2013 (un titre en Premier League, une Coupe d'Angleterre et une Community Shield), le natif de la petite ville de Jesi a vécu des moments plus compliqués.
En 2013, il signe à Galatasaray où il ne restera qu'une saison. Ensuite, il effectue son grand retour à l'Inter mais ne parviendra pas à redonner aux Milanais leur lustre d'antan. Mancini et le siens terminent à décevante huitième place puis à une quatrième place la saison suivante. Pas assez pour les Intéristes qui décident de se séparer de son entraîneur.
Après une année sabbatique, l'Italien retrouve en 2017 un poste au Zenith Saint-Pétersbourg avec un juteux contrat à la clef. Mais là aussi, l'expérience fut peu concluante puisque le club russe termine à une décevante cinquième place.
L'architecte de la renaissance italienne
Son arrivée à la tête de la Squadra Azzura sonne comme une bouée de sauvetage pour celui qui semblait être en manque d'idées et à bout de souffle. Son mandat débute par un match nul contre la Pologne puis une défaite au Portugal en Nations League.
Mais petit à petit, la mayonnaise semble prendre entre le groupe et le nouvel entraîneur qui décide de s'appuyer sur certains piliers (Bonucci, Chiellini, Jorginho, Donnarumma malgré son jeune âge) mais qui n'hésite pas non plus à intégrer de jeunes talents comme Barella, Kean, Chiesa, Lorenzo Pellegrini et plus récemment d'autres éléments comme Locatelli, Pessina, Bastoni ou encore Raspadori qui a fêté sa deuxième sélection contre le Pays de Galles.
Le sélectionneur transalpin semble avoir aussi évolué dans sa conception du jeu. Il est réputé pour son style de jeu défensif ("Je préfère être ennuyeux et gagner sur le score de 1-0 car pour moi, le travail défensif est important et concerne tout le collectif", avait-il déjà déclaré dans des propos relayés par So Foot) mais ces derniers mois, l'Italie impressionne notamment par sa construction du jeu et ses capacités offensives. Son 4-3-3 offensif a permis à la Squadra de retrouver un identité de jeu perdue depuis le départ de Conte à l'issue de l'Euro 2016.
Cela se traduit parfaitement au niveau des chiffres. Depuis l'arrivée de Mancini en 2018, l'Italie n'a perdu que deux fois et a aligné un record de 31 matches sans défaite suite à sa victoire contre l'Autriche. Autre statistique impressionnante : en 34 rencontres, la Nazionale n'a encaissé que... 15 buts ! Un chiffre qui reste assez impressionnant.
Les performances de la sélection ont convaincu les dirigeants italiens qui ont offert à Mancini une prolongation de contrat jusqu'en 2026 peu avant le début de l'Euro. Une belle récompense pour celui qui fait désormais l'unanimité après un Euro qui pourrait déjà être considéré comme réussi du côté de la Botte.
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