Edito Comme on se retrouve, Saint-Pétersbourg ...
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Trois ans plus tard (et un an plus tard que prévu), nous y voilà : l'Euro 2020. Et même : nous y revoilà, à Saint-Pétersbourg. Comme un symbole, l'Euro des Diables commence là où leur Mondial s'était terminé en 2018. L'histoire continue ...
Il est là, le plan génial de l'Union Belge : pourquoi construire à grands frais un nouveau stade sur le plateau du Heysel, avec les complications à la belge que cela entraîne, alors que l'enceinte la plus chère du monde est devenue notre seconde maison ? La Gazprom Arena, que nos Diables Rouges retrouvent ce soir, est le stade qu'ils fréquentent décidément le plus ces dernières années.
Après une demi-finale face à la France et une petite finale face à l'Angleterre, c'était en effet encore à Saint-Pétersbourg que la Belgique se rendait en 2019 pour Russie-Belgique, dans le cadre des qualifications pour cet Euro 2020. Et le hasard a voulu que la compétition commence, pour les hommes de Roberto Martinez, là où ils avaient reçu leur médaille de troisième en 2018 : à l'embouchure de la Neva, face à la mer Baltique et à cette Finlande qu'elle y affrontera également un peu plus tard.
Si en 2018, les rues de Saint-Pétersbourg étaient noir-jaune-rouge et envahies de supporters belges enthousiastes, la pandémie de Covid-19 a rendu les choses plus compliquées cette fois. Alors qu'on aurait aimé une vraie fête, il reste dans cette ville des tsars un peu de cette fameuse "mélancolie pétersbourgeoise" décrite par les grands auteurs russes lorsqu'on se promène dans une Nevski Prospekt bondée ... de locaux (non-masqués), mais certainement pas de fans de football chauds comme la braise. Le "Kriek Bar", lieu de rendez-vous des supporters en 2018, ne résonnera cette fois pas de chants à l'accent belge, et même les Russes n'ont pas l'air aussi enthousiastes cette année à l'idée de recevoir cet Euro dont, franchement, personne n'a vraiment l'impression qu'il est "le sien" - qui trop embrasse mal étreint, et l'UEFA a eu les bras un peu trop larges avec son projet farfelu.
Mais pas question de se laisser envahir par cette mélancolie, justement : si l'histoire continue à Saint-Pétersbourg, il s'agit bien ici d'un nouveau chapitre, avec quelques nouveaux protagonistes et, on l'espère, un nouveau scénario (pour le meilleur). Détail ironique et symbolique là encore : c'est à Pétersbourg qu'était né en 2018 l'un des chants belges les plus drôles du Mondial - "Titi Henry, on a Titi Henry, je crois bien que vous le connaissez, il a gagné à Paris, il va gagner en Russie, nous on a Titi Henry". Titi, lui aussi, est revenu à Saint-Pétersbourg. Où les Diables disputeront donc leurs quatrième et cinquième match depuis 2018. Pour un sixième, et un retour à la Krestovski Arena, il faudrait terminer troisièmes du groupe pour y disputer un quart de finale le 2 juillet. Et ça, on a beau aimer les bords de la Neva, on aimerait l'éviter ...
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