Analyse Ni chômage, ni réduction salariale : ces supporters et clubs qui se mobilisent

Antoine Arnould
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Ni chômage, ni réduction salariale : ces supporters et clubs qui se mobilisent

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Miroirs et acteurs de la société, les clubs de foot ne sont clairement pas égaux face à la crise. La manière et les méthodes pour l'affronter sont également diverses, autant que le flux de critiques qui les accompagnent.

Newcastle, Norwich, Bournemouth, tels sont les clubs anglais qui ont mis la majorité de leur personnel au chômage forcé et bénéficient désormais des aides gouvernementales. En Belgique, la plupart des personnels administratifs subit le même sort. En conflit sur la question avec certains d’entre eux, le Standard y recourt même pour plusieurs joueurs.

Critiqués, Reds et Spurs obligés de faire marche arrière

Les Reds de Liverpool voulaient, dans un premier temps, suivre la démarche, et profiter des aides du gouvernement britannique. Sous les farouches critiques de la presse et des supporters, la direction du club est vite revenue sur sa décision. Liverpool vient d’accumuler des bénéfices records. Selon Sport Foot Magazine, leurs managers se seraient accordés quelques 50 millions d’euros. Laisser l’Etat se charger des indemnités de ses employés quand la crise survint, c’était en effet osé.

D’autant plus que, la direction malinwase l’avouant elle-même par ailleurs, les clubs professionnels ne cotisent en général proportionnellement que très peu à la sécurité sociale. Cela n’a pas empêché les dirigeants malinwas de placer quelques-uns de leurs ouvriers et employés au chômage temporaire. Mais, à l’image des joueurs, le reste du personnel administratif et médical reste rémunéré par le club, bien que moins qu’en temps normal.

Sous pression de l’opinion publique, Tottenham a également dû faire marche arrière. Les Spurs ont communiqué ce lundi : « Tous les employés, qu’ils soient à temps plein, temps partiel ou mis en congé, recevront l’intégralité de leur salaire d’avril et de mai […] Seule la direction verra son salaire diminuer ».

A Sheffield United non plus : ni chômage, ni réduction salariale

A Sheffield United, la bonne surprise anglaise sur le plan sportif et apparemment sur le plan financier également, pas question de réduction de salaire, et encore moins de mise au chômage ! Le club de Premier League insiste, ce samedi encore, sur le fait que tous les employés continueront d’être rémunérés à 100%.

La solidarité ? « Dans les faits, pas seulement dans les paroles ! »

C’est ce que les Bukaneros aimeraient que leur club de cœur, le Rayo Vallecano, fasse. Mais, le club évoluant en deuxième division espagnole n’est plus de cet avis. La direction madrilène a, en effet, mis en ERTE (aide du gouvernement espagnol) la majorité de ses employés et ouvriers. Les Ultras, présents depuis trente ans dans les tribunes, dénoncent : "C’est le moment d’appliquer la solidarité à laquelle ils ne cessent de se référer […] La saison dernière, le club a déclaré des bénéfices avoisinants les 20 millions d’euros. Où sont-ils ?".

Une autre alternative pour les clubs malades financièrement ?

Pour les clubs en difficulté financière, ce qui ne semble pas être le cas de leur préféré, les ultras du Rayo Vallecano proposent une autre alternative. Si les clubs ne peuvent réellement plus rémunérer l’ensemble de leur personnel à 100%, les supporters madrilènes appellent à la solidarité des plus solides épaules. A savoir, pour les clubs professionnels, de nombreux joueurs et staffs techniques : « Nous appelons les footballeurs et le staff technique de l’équipe première à trouver un arrangement, pour défendre de nouveau les vraies valeurs du Rayo Vallecano […] : solidarité et entraide ! ».

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