Interview L'Union Belge va discuter du racisme avec les jeunes, "pour un oeil frais" sur le problème
Photo: © photonews
Le racisme est un problème récurrent en football, qui a encore fait la une cette semaine suite au comportement des supporters bulgares lors de la réception de l'Angleterre. Coïncidence : le premier groupe de discussion de l'Union Belge sur le thème du racisme a lieu ce samedi.
Ce samedi, une soixantaine de jeunes participeront au premier "hackathon" (groupe de discussion) de l'Union Belge avec pour thème la discrimination et le racisme dans le football et les meilleures façons de s'attaquer au problème (plus de détails ici). Un événement qui arrive au "meilleur" moment : plus que jamais, le racisme est au centre des débats.
"Chaque année, en octobre, il y a une semaine européenne qui célèbre la diversité dans le football et nous y participons chaque année ; l'année passée, il s'agissait d'une conférence. Cette année, nous voulions faire participer les jeunes via un conseil de la jeunesse", nous explique An de Kock, responsable des projets sociaux de l'URBSFA. "Une initiative inspirée de nos confrères de la FA et de la Scottish FA". L'objectif est que ces jeunes puissent discuter ensemble, avec plusieurs acteurs de terrain, du racisme et parviennent à formuler des propositions. "En cas de succès, nous aimerions que cela devienne annuel".
Un timing tristement idéal
Le hackathon était donc prévu de longue date, mais les événements récents l'ont rendu d'autant plus pertinent. "Quand nous avons d'abord pensé à lancer ce hackathon, c'était en septembre et Romelu Lukaku a été victime de racisme en Italie", se souvient An de Kock.
"Et désormais, la semaine précédant notre premier conseil de la jeunesse, ce qui s'est passé en Bulgarie a fait scandale. Bien sûr, c'est une bonne chose que nous ayons, disons, de la matière et des sujets à aborder", pointe notre interlocutrice. "Mais en même temps, c'est vraiment horrible de voir ces comportements si fréquents".
Aucun joueur professionnel ne sera présent au hackathon ce samedi. "C'était impossible à mettre en place avec les rencontres disputées ce week-end, hélas. C'est un objectif pour l'avenir. Deux joueurs amateurs seront cependant présents, tous deux victimes de discriminations à un moment de leur carrière, l'un est gay et l'autre de couleur".
La jeunesse impliquée
Impliquer la jeunesse est également un moyen idéal de dépoussiérer les opinions : "Il faut reconnaître qu'en haut de l'échelle du football, ce sont souvent des personnes assez âgées, blanches. Des gens qui, si bien intentionnés soient-ils, ne connaissent pas toujours la réalité de ce que vivent certains", estime An de Kock. "Notre panel de jeunes est très divers et c'est une bonne façon d'amener de la fraîcheur dans ce débat".
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