La mission poules débute pour Bruges : "Comme le Shakhtar, le Dynamo a retrouvé son niveau d'avant-guerre"

Bruges va tenter de rejoindre Genk en passant par les tours préliminaires. Le Dynamo Kiev est le premier adversaire. En cas de qualification, c'est le FC Bâle ou le vice-champion autrichien de Linz qui sera le dernier opposant. Le tirage est donc plutôt clément pour les Blauw en Zwart, mais sortir le grand club ukrainien ne sera pas aisé.

L'adversaire est également très motivé. "Les gens ont l’air confiant en Ukraine. En général, le Dynamo n’a pas de mal à passer son premier tour préliminaire en août", nous explique Rémy Garrel, spécialiste du foot ukrainien pour Footballski. "Si le classement UEFA donne l’Ukraine derrière la Belgique, le Dynamo et le Shakhtar sortent chaque année des poules dans les coupes d’Europe", souligne-t-il. Le Dynamo a d'ailleurs quitté la dernière Europa League en perdant contre Chelsea, le futur vainqueur.

L'Ukraine a vécu des dernières années très compliquées sur un plan politique et le championnat local en a évidemment pâti. "Le niveau a baissé depuis ces dernières années, mais surtout pour les « autres ». Le Dynamo et le Shakhtar ont globalement retrouvé leur niveau d’avant-guerre et n’ont pas de mal à sortir le chéquier pour faire venir des étrangers. Ce sont surtout les autres participants qui sont touchés, par la crise et la faible attractivité pour les étrangers. En revanche ce que l’ont peu noter, c’est l’engouement du public, clairement en baisse. Les affluences sont en chute libre et des clubs disparaissent chaque saison sur faillite, une situation qui renvoie une image plutôt négative du football ukrainien." 

Le coach Khatskevich n'est pas réputé pour prendre des risques

A quel Dynamo Kiev peut-on s'attendre au Jan Breydel ce mardi? "Le coach Khatskevich est réputé pour ne pas prendre de risques. Le jeu du Dynamo est loin d’être flamboyant depuis qu’il est en poste. Il est d’ailleurs très contesté chez les supporters pour cela. Il a longtemps cherché son onze type, déplaçant des joueurs à droite à gauche. Il n’inspire pas la sérénité et ses choix, notamment au milieu de terrain, peinent toujours à convaincre. C’est difficile de décrypter ce qu’il a dans la tête. Malgré deux secondes places en championnat, il a atteint ses objectifs en Coupe d’Europe, ce qui lui permet d’être toujours en place malgré une philosophie de jeu qui peine à mettre en lumière les talents offensifs du Dynamo."

Le néo-Brugeois Eduard Sobol, prêté par le Shakhtar, va donc retrouver le rival de Kiev. Que pense notre interlocuteur du discret arrière gauche? "Sobol a longtemps été considéré comme un jeune prometteur mais n’a jamais su se faire une place au Shakhtar. Il faut dire que la concurrence est rude là-bas à son poste. A 24 ans, il a déjà pas mal baroudé. Il reste un bon joueur de championnat qui n’aura su saisir sa chance dans un des deux grands clubs du pays. Le championnat belge est, il me semble plutôt accueillant pour les joueurs ukrainiens. Malinovskiy et Yaremchuk ont pas mal performé l’an passé. Il se pourrait que Sobol trouve enfin sa place dans le football."