Interview Entretien avec Michel Iannacone, qui débarque à Tubize : "J'ai toujours faim de football"
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C'est l'une des décisions les plus impopulaires de Mehdi Bayat cet été : se séparer de Michel Iannacone, le fidèle entraîneur des gardiens du Sporting Charleroi, qui a désormais rejoint l'AFC Tubize en D1 Amateurs. Walfoot s'est entretenu avec l'ancien Zèbre.
La nouvelle est tombée ce lundi : le nouveau staff de l'AFC Tubize allait intégrer l'ancien entraîneur des gardiens de Charleroi, Michel Iannacone (59 ans), dont Mehdi Bayat a décidé de se séparer après le départ de Felice Mazzù. "Quand j'ai su que c'était terminé avec Charleroi, j'ai cherché des solutions. Tubize m'a rapidement contacté, pour voir si le projet pouvait m'intéresser ; j'ai pris le temps de la réflexion, puis j'ai sauté sur l'opportunité", nous explique-t-il.
Un amoureux du football
Un projet en D1 Amateurs, donc, pour Iannacone qui connaît la D1A depuis si longtemps. "Les clubs de D1A et de D1B ont tous leur entraîneur des gardiens dès le début de la préparation. Berthelin, qui a quitté Courtrai, a été remplacé par une connaissance d'Yves Vanderhaeghe, ce que je comprends bien ! Et moi, je suis un amoureux du football", résume notre interlocuteur, bien décidé à ne pas traîner. "Rester chez moi, non merci. Ma licence court jusqu'en 2022, j'ai 59 ans et je bosse tous les jours, je suis en pleine forme. La routine, ça me fait bien rire : je ne la connais pas. Je suis un compétiteur et j'ai faim de football".
Et Tubize ne manque pas d'arguments. "Je vais travailler dans un club qui a connu la D1, la D2, qui a de belles infrastructures et de très bons gardiens comme Théo Defourny qui a évolué en D1A. C'est au-dessus du lot par rapport au reste de la série", pointe Iannacone. "Si je peux apporter mes 21 ans d'expérience aux jeunes, je suis ravi".
Mon bilan à Charleroi, personne ne peut me l'enlever
Reste la douleur, évidemment, de quitter un Sporting Charleroi au sein duquel il a travaillé 10 ans. "Évidemment, j'en ai gros sur la patate, comme on dit. Ce que j'ai vécu là-bas, personne ne peut me l'enlever", déclare Michel Iannacone avec émotion. Les supporters des Zèbres avaient d'ailleurs adopté ce Montois de naissance, devenu Carolo d'adoption, et ont réagi avec colère à son éviction. "Ils m'ont apporté beaucoup de soutien et cela m'a touché. C'était très beau. On a vécu des moments magiques, on était ensemble dans la victoire comme la défaite. On a connu la D2, la remontée, les années Abbas ... Et jamais un moment je ne me suis dérobé à mes responsabilités vis-à-vis d'eux, parce qu'on était tous dans le même bateau".
Un bateau que l'entraîneur des gardiens a bien mené. "Mes réussites à Charleroi, on ne pourra jamais me les enlever. J'ai parfois dû prendre des décisions difficiles", se rappelle Iannacone. C'est le cas en D2, lors qu'il doit écarter Nemanja Dzodzo, le portier serbe, au profit de Stéphane Coqu qu'il va chercher lui-même. La montée est au bout. Sa gestion des gardiens de but, notamment du duo de haut niveau Mandanda/Penneteau, rejoints par Riou l'été passé, a toujours été humaine tout autant que sportive.
"Depuis la reprise avec Mehdi Bayat et Fabien Debecq, je pense qu'on peut dire que ce furent six années réussies. Atteindre trois fois les PO1, plusieurs fois remporter les PO2, atteindre l'Europe, qui reste un souvenir fantastique : on a toujours été à niveau, la défense de Charleroi a toujours été vue comme une des meilleurs et les gardiens y participent", pointe le nouveau tubizien. "Les résultats sont là, les chiffres sont là. Je peux être fier de ce que j'ai accompli au Sporting. Et même si c'est évidemment dur de partir, j'ai été très touché du soutien que j'ai reçu de la part de ce public fantastique, qui m'a amené de belles amitiés et rencontres au quotidien pendant 10 ans. C'est le plus beau en football. Et je le répète : je suis un amoureux de football ...".
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