Analyse Belhocine à Charleroi : les "pour" et les "contre"
Contre toute attente, Karim Belhocine est devenu le nouvel entraîneur principal du Sporting Charleroi. Il était loin d'être le premier choix puisque le directeur général du club Mehdi Bayat a pris langue avec d'autres candidats avant lui.
Après de multiples intérims, Karim Belhocine reçoit enfin la chance qu'il attendait : celle de devenir T1 en D1A. Comme pour Felice Mazzù à l'époque, c'est le Sporting Charleroi qui lui a tendu la perche. Ce choix sera-t-il autant couronné de succès ? Seul le temps et les résultats le démontreront. En attendant, nous avons établi une liste des éléments qui plaident en la faveur du Franco-Algérien et de ceux qui laissent perplexe.
Les atouts
Motivation : plusieurs entraîneurs ont décliné le poste de T1 au Sporting Charleroi. Pas lui ! Il a directement sauté sur l'occasion. Il l'a répété lors de sa conférence de presse : plus que le contrat qu'il a reçu au Mambourg, il veut rendre la confiance que Mehdi Bayat lui a accordée.
Combativité : c'est sa marque de fabrique. Et c'est justement cette grinta qui a manqué par moments aux Zèbres la saison passée. Felice Mazzù a toujours abordé son travail avec sérieux, mais il ne cachait plus ses envies d'ailleurs. Si ses joueurs estimaient que cela n'était pas un problème, cela a pu rejaillir inconsciemment sur eux.
Nouveauté : après six ans sous la conduite de Mazzù, les Carolos vont être confrontés à une autre vision du football. Karim Belhocine a déjà annoncé qu'il garderait les mêmes lignes directrices que son prédécesseur. Mais il va également apporter sa touche personnelle. Cela ne peut que susciter un nouvel élan dans le groupe.
Modestie : C'est une des caractéristiques du personnage. Avec lui, pas de doute possible ! Si les résultats suivent, il en donnera tout le mérite à son groupe de joueurs. Et les footballeurs ont tendance à fortement apprécier ce type d'attitudes.
Expérience de joueur : en tant qu'entraîneur principal, le nouveau T1 zébré n'a pas une énorme expérience. Par contre, il a joué dans de grands clubs en Belgique. Il a porté les maillots de La Gantoise et du Standard. Il sait donc comment cela se passe dans la cour des grands. Et il s'en est également aperçu en tant que coach adjoint à Anderlecht.
Expérience de T2 : Belhocine a également été l'adjoint de nombreux entraîneurs réputés. Citons par exemple Hein Vanhaezebrouck ou Johan Walem. Nul doute qu'il a appris pas mal de choses à leurs côtés !
Les inconvénients
Expérience de T1 : c'est la première fois que Karim Belhocine est intronisé officiellement T1 d'un club de D1A. Il a déjà goûté à la fonction à Courtrai ou à Anderlecht. Mais c'était des jobs à court terme voire à très court terme.
Succession : Felice Mazzù a réalisé un très beau parcours avec le Sporting Charleroi après des années de vaches maigres. Lui succéder sera tout sauf une mince affaire.
Choix : Karim Belhocine n'était pas le premier choix de la direction. Les noms cités au Mambourg étaient plus connus que le sien. Cela a créé des attentes parmi les supporters carolos. Des attentes qui n'ont pas été comblées. Ce qui a suscité de la déception. Et cela va augmenter la pression sur les épaules de l'ancien T2 de Vanhaezebrouck.
Carrure : Mehdi Bayat avait promis à ses aficionados que le remplaçant de Felice Mazzù aurait au moins la même carrure que le Belgo-Italien. Force est de constater que ce n'est pas le cas. Ici aussi, la déception suscitée par cet effet d'annonce va accroître encore un peu plus la pression sur le nouveau staff technique.
Agent : Karim Belhocine a des rapports très proches avec Mogi Bayat. Or, le manager possède plusieurs joueurs sous contrat au Sporting Charleroi. L'ancien défenseur central saura-t-il garder ses distances avec lui au moment de composer son onze de départ ? Cette question ne se posait pas avec Felice Mazzù. Car l'actuel T1 de Genk ne s'entendait pas particulièrement bien avec le frère de Mehdi Bayat.
Transferts : Quel poids aura Belhocine dans la recherche de renforts ? C'est une autre question que l'on est en droit de se poser. Le nouveau T1 va tout faire pour ne pas gâcher l'opportunité qu'il vient de recevoir. Il est difficile de l'imaginer imposer ses vues par rapport aux transferts entrants qu'il souhaitera.
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