Une Russie moins fringante qu'au Mondial ? Ce qui a changé depuis le quart de finale
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La "Sbornaya" avait épaté le monde entier à domicile l'été passé, atteignant les quarts de finale de la Coupe du Monde. L'équipe qui se présente ce jeudi à Bruxelles sera probablement différente...
Nous avions laissé la sélection russe après des prolongations de folie face à la Croatie, en quart de finale de "son" Mondial. Depuis, les choses ont un peu changé : la Russie a manqué de peu la qualification pour la Ligue A de la Nations League et la magie semble dissipée. "C'était une énorme déception", nous confie Galina Kozlova, journaliste pour Sport24.ru. "Un dur retour à la réalité. Mais nous sommes habitués à ces hauts et bas de la sélection, c'est une montagne russe d'émotions entre amour et haine", sourit-elle.
Des absences et des interrogations
L'équipe en elle-même sera un peu différente de celle qui a fait le show l'été passé. Premièrement, Igor Akinfeev, l'inamovible légende, a raccroché les gants en octobre dernier. Alan Dzagoev, l'un des plus grands talents russes, s'était blessé lors du Mondial et traverse depuis un calvaire ; il s'est à nouveau rompu les ligaments du genou en février.
Appelé initialement par Stanistav Cherchesov, Roman Zobnin s'est blessé au poignet récemment et c'est un coup dur. "Il est un élément crucial du système de l'équipe au milieu de terrain, c'est un problème. Zobnin est vital pour l'équipe", s'inquiète Galina. Si la Belgique est privée de Witsel, la Russie aura donc également ses problèmes dans l'entrejeu. Autre absence : celle d'Ilya Kutepov, qui a forcé Cherchesov à rappeler le vétéran Youri Zhirkov. "Ca amène des questions, car il est un peu trop vieux. Mais un peu d'expérience ne fait pas de mal, je suppose", pointe notre interlocutrice.
Deux joueurs en prison
Reste un cas plus épineux : depuis de longs mois, la Sbornaya est privée de deux de ses cadres, Aleksandr Kokorin et Pavel Mamaev, emprisonnés depuis octobre et une altercation avec un chauffeur de taxi au terme d'une soirée trop arrosée. "Ils étaient importants, mais leur image a été très écornée par cette affaire et ils attendent leur jugement", nous déclare Dmitri Bulykin, l'ex-Anderlechtois, que nous avions contacté. "Cela dit, ce n'était rien de criminel. C'était idiot, voilà tout. Je pense qu'on peut s'attendre à les revoir après que leurs problèmes soient réglés".
Dans tous les cas, la Russie fait face à un sacré défi pour cet Euro 2020 : retrouver la mentalité affichée pour la Coupe du Monde 2018. "C'est un groupe qui fonctionne au mental et à l'envie, et tout le monde avait la volonté de faire bonne figure à domicile. Cherchesov va devoir recréer cet état d'esprit mais ce sera peut-être difficile", craint Galina Kozlova.
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