Percer le mur islandais pour oublier le mur français
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Nous y sommes. Après un galop d'échauffement réussi en Ecosse, les Diables Rouges retrouvent la compétition officielle deux mois presque jour pour jour après l'élimination à Saint-Pétersbourg. L'occasion d'immédiatement briser le signe indien.
"L'Islande est l'une des meilleures équipes défensives qui soient" : les mots sont de Roberto Martinez en conférence de presse en préambule de ce premier match de Ligue des Nations pour la Belgique, ce mardi soir à Reykjavik. La raclée subie en Suisse ne doit en effet pas faire oublier ce fait incontestable : depuis les qualifications pour l'Euro 2016, les Vikings ont dressé devant leur but un vrai mur depuis lequel ils ont pris l'habitude de lancer des flèches meurtrières en contre-attaque.
L'Islande pour oublier la France?
Une forteresse imprenable sur laquelle la Belgique pourrait se briser les dents sans trouver de solution, condamnée à faire tourner le ballon autour du rectangle et tenter des centres morts-nés de par la domination aérienne de l'adversaire. Familier? Ce scénario a en effet déjà eu lieu récemment et laisse une plaie ouverte à tout un pays : il s'agit de celui de Belgique-France, le 10 juillet dernier, à Saint-Pétersbourg.
C'est évidemment une exagération volontairement grossière. L'Islande n'a pas, et de loin, le génie de la France qui pouvait compter sur un Kylian Mbappé toujours dangereux, sur un Paul Pogba dominateur au milieu de terrain et sur un Raphaël Varane magistral en défense. En termes de talent, les deux équipes ne jouent pas dans la même division. Ensuite, les Bleus, on l'a assez souligné, ont tiré plus de fois au but que la Belgique lors de cette demi-finale - notamment parce que leurs contres étaient nettement mieux menés que nos attaques placées, mais pas que.
Reste le plus important : l'impact psychologique. Oui, aux yeux des Diables et d'une majeure partie du public, cette demi-finale a été perdue parce que la France a superbement bien... défendu, pas joué au football. Il y a donc symboliquement ce soir un mur à briser pour oublier le mur sur lequel s'est brisée la vague belge le 10 juillet. L'Islande pourrait bien être notre victime expiatoire...
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