Interview Le Luxembourgeois Anthony Moris : "L'Euro est dans un coin de notre tête"

Pour le gardien du Luxembourg Anthony Moris, participer à l'Euro n'est plus utopique : "C'est encore un rêve.  Mais avec la Ligue des Nations, il est accessible.  Dans la Ligue D, nous sommes un des favoris (NDLR. face au Bélarus, Saint-Marin et la Moldavie).  Nous devons assumer ce statut jusqu'au bout.  L'Euro est dans un coin de notre tête, mais nous devrons beaucoup travailler pour y arriver."

Évolution

Il est vrai que cette Ligue des Nations redistribue complètement les cartes.  Elle offre la chance à de plus petits pays de se qualifier plus facilement pour l'Euro.  Il n'empêche que le simple fait d'évoquer une participation à l'Euro pour le Luxembourg prouve que le Grand-Duché a vachement progressé : "C'est clair.  Il y a de plus en plus d'internationaux qui sont pros et qui jouent dans leur équipe de club.  Et puis, il n'y a pas que l'équipe nationale.

Le propriétaire de Dudelange met de très gros moyens financiers pour attirer des joueurs de qualité  

Il y a aussi Dudelange en Europa League.  Le propriétaire de ce club met de très gros moyens financiers pour attirer des joueurs de qualité.  Mais il n'est pas le seul.  Fola, Differdange... sont de sérieux concurrents."

Quoi qu'il en soit, notre interlocuteur n'est pas surpris par cette évolution : "Cela fait quatre ou cinq ans que le football luxembourgeois est en constante progression.  En équipe nationale, nous travaillons dans la continuité.  Et notre façon de jouer a évolué.  Nous ne nous contentons plus de subir.  Nous jouons aussi au ballon."

Et le gardien de but de Virton est convaincu d'une chose : le Luxembourg n'a pas encore atteint le sommet de ses possibilités.