Modric-Varane : pour l'étoile... avant le Ballon d'Or?

Champions d’Europe pour la troisième année consécutive sous les mêmes couleurs, Luka Modric et Raphaël Varane vont désormais s’affronter pour le titre suprême, celui de champion du monde. Le Français et le Croate seront sans doute scrutés avec un peu plus d’attention que leurs 20 autres partenaires de jeu, dimanche, sur la pelouse du Stade Loujniki de Moscou.

Et pour cause… d’aucuns leur promettent le Ballon d’Or en cas de succès en finale dimanche. Et pourtant, c’est bien loin des préoccupations des deux hommes. "Le Ballon d’Or? Je n’y pense pas. Nous verrons ce qui va se passer. Pour moi, le plus important c’est la réussite de la Croatie", estimait Modric en conférence de presse cette semaine.

"Pas un objectif"

Même son de cloche du côté de Raphaël Varane. "C’est une possibilité, mais ce n’est pas un objectif", explique le Français. "Je ne suis pas un joueur qui prend la lumière comme un attaquant qui marque beaucoup de buts… C’est une récompense individuelle alors que je pense toujours au collectif."

On l’a compris, hors de question pour les deux Merengue de parler du Ballon d’Or. Mais le constat est pourtant là. Pour la première fois depuis dix ans, on a vraiment l’impression que la récompense individuelle suprême pourrait échapper au duo Messi-Ronaldo. Varane et Modric pourront-ils réussir là où Wesley Sneijder et Andrès Iniesta ont échoué? Leur Coupe du monde parle pour eux.

On a suffisamment souligné depuis le début du tournoi la solidité défensive française. Et Raphaël Varane en est l’arme principale. Patron de la défense des Bleus, il s’est permis le luxe d’inscrire un but décisif en quart de finale. Suffisant pour en faire le successeur de Fabio Cannavaro, dernier défenseur sacré, en 2006? Il faudra gagner dimanche pour que la possibilité devienne réelle.

Et ça vaut (san doute) aussi pour Luka Modric. A 32 ans, le maître à jouer de la Croatie est monstrueux dans l’entrejeu de la nation au damier. Il a vécu dans l’ombre de CR7 depuis son arrivée au Real en 2002, mais son palmarès n’est en pas moins long comme le bras. Et depuis qu’il joue à Madrid, le Real a gagné… quatre Ligue des Champions en cinq ans. Il ne manque que la consécration en sélection. S’il gagne dimanche, Modric sera le plus heureux des capitaines. Et probablement le favori numéro 1 au Ballon d’Or.