Les Diables règlent son compte au Panama, Mertens s'offre un bijou
Photo: © photonews
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Ca n'aura pas été aussi facile que prédit, mais la Belgique, longtemps canalisée, a fini par faire craquer le Panama et s'offre une victoire digne de son statut.
Quiconque a suivi le début de ce Mondial 2018 avec attention a déjà pu tirer quelques constats : gagner n'est jamais facile (à l'exception notable et étonnante de la victoire-fleuve des Russes) et les cadres semblent entamer leur compétition en mode mineur. L'occasion pour la Belgique de faire respecter son rang et de frapper un grand coup face à ce qu'on annonçait être le petit poucet de la Coupe du Monde.
Goliath pataud, David courageux
Les Panaméens croisés en ville et en salle de presse nous avertissaient pourtant : non, le Panama n'allait pas être un oiseau pour le chat. L'image de David contre Goliath est peut-être plus adaptée, le géant étant ici parfaitement symbolisé par un Romelu Lukaku pataud durant les 45 premières minutes, toujours un peu court sur les services de qualité de Dries Mertens ou très bien muselé par le géant de Seattle, Roman Torres, solide capitaine panaméen.
Les Diables sont évidemment dominants, mais leur domination est stérile : peu de tirs cadrés et quand ils le sont, ils n'inquiètent pas Jaime Penedo, tout heureux de voir notamment Yannick Carrasco placer directement sur lui après une feinte géniale d'un Hazard inspiré.
Le coup de génie de Mertens
Visiblement, la Belgique remonte sur le terrain consciente qu'il faut accélérer le jeu pour tromper ces Panaméens courageux. Ce sera immédiatement le cas, mais il faudra pourtant un coup de génie pour faire sauter le verrou : sur un énième dégagement de la défense, impériale dans les airs, Dries Mertens place une volée de l'extérieur dans la lucarne de Penedo (47'). Déjà un des buts du Mondial...
Pas de quoi régler son compte pour de bon au Panama : quelques minutes plus tard, Murillo se retrouve dramatiquement seul et c'est Jan Vertonghen qui doit venir sauver les meubles (55'). En mettre un deuxième ne sera donc pas du luxe, mais il faudra patienter et faire tourner... avant un nouveau coup de génie, plus collectif cette fois : Hazard s'infiltre, De Bruyne aussi, et le meneur de jeu de City délivre un caviar de l'extérieur pour la tête de Lukaku, qui rappelle à tous qu'il n'a pas besoin de briller dans le jeu pour être décisif (69').
Deux buts de classe mondiale et la logique respectée : les Diables Rouges font donc le job et le font avec application. Ont-ils été décevants en n'infligeant pas une goleada? Absolument pas, et ce serait manquer de respect à un Panama incroyable dans son état d'esprit si pas dans son football, même à 2-0. Mais le ressort finira par casser : Romelu Lukaku, lancé par Eden Hazard, plante la troisième banderille (74') d'une pichenette très réussie.
Les Diables ont fait la différence et s'amusent, à l'image d'Eden Hazard qui tente systématiquement le un contre un mais est magnifiquement maîtrisé par Murillo. Thomas Meunier, lui, se retrouve dos au but et tente une talonnade nonchalante que le portier panaméen repousse. Du plaisir : voilà tout ce que ce match a offert, tant pour les Belges lancés de la plus belle des façons que pour les supporters panaméens, qui peuvent être fiers de leur courageuse équipe et, surtout, de leur premier match dans un Mondial. Pour nous, la route sera longue, mais elle s'annonce belle!
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