Des Panaméens vaincus mais fiers : "Entendre notre hymne à un Mondial, quelle émotion"

L'impressionnant capitaine du Panama Roman Torres, un des meilleurs hommes sur la pelouse, était très content de ses troupes, lui qui a longtemps mis Romelu Lukaku dans sa poche. "Non, le rythme n'était pas trop élevé pour nous", assure-t-il. "Nous avons continué sur la même lancée que durant notre campagne de qualifications. 

Anibal Godoy, lui, était surtout satisfait de la mentalité. "Le plus important est l'état d'esprit que nous avons montré et qui était formidable", estime le médian des San José Earthquakes. "Malheureusement, même si nous avons bien défendu, le but de Mertens en tout début de seconde période nous coupe les jambes. Mais le résultat est un peu dur", regrette Godoy. "Ca ne reflète pas forcément le match". 

Mais même largement battus, les Panaméens ne peuvent contenir un sourire à l'issue de ce premier match dans l'histoire du pays dans une Coupe du Monde. "Je pense que ça se voyait sur les images, c'était une émotion énorme", souligne Godoy. "Entendre notre hymne ici, en Russie, c'est un sentiment incroyable". 

Gabriel Gomez, 34 ans, a longtemps cru qu'il ne vivrait jamais cette émotion. "Après trois campagnes, pouvoir enfin vivre une Coupe du Monde... Beaucoup de gens pleuraient et j'ai moi-même eu du mal à retenir mes larmes", confesse le joueur du club colombien de Bucaramanga.

Une autre image marquante était celle de toute l'équipe et du staff panaméen rassemblés pour une prière collective après le match. "Nous le faisons toujours. Nous sommes tous très croyants, la religion est importante et Dieu est toujours avec nous. Il était avec nous durant cette campagne qualificative", conclut Gomez.