Diables Rouges : le vent a déjà tourné, et c'est tant mieux
Photo: © photonews
Le bilan de notre préparation est plutôt satisfaisant. Certaines lacunes sont encore visibles, mais l'équipe de Martinez est montée en puissance à l'approche du grand départ. Pourtant, il y a quelques jours seulement, c'est la grogne des plus pessimistes qui prédominait.
Depuis 1986, la Belgique n'a plus réalisé un long parcours dans un grand tournoi, mais les supporters veulent que les Diables s'offrent la Coupe du Monde en Russie cet été. La "génération dorée" doit répondre aux attentes un peu grandes mais compréhensibles du public. Et pour cela, l'échec n'est pas permis. Sinon, pour certains, ce sont les sifflets qui doivent résonner.
C'est ainsi qu'après la rencontre très peu emballante face au Portugal, de nombreux Belges ont fait part de leur mécontentement, dans le stade et/ou sur les réseaux sociaux. Même après une lourde semaine d'entraînements, ils ne veulent plus voir leurs joueurs se traîner sur le terrain. L'équipe manquait notamment d'envie, ce qui a le don d'énerver quand Radja Nainggonlan est laissé à la maison.
La première grande polémique concernant l'absence du médian romain et ce match bien insuffisant contre le champion d'Europe ont été suivis par le matelas-gate, qui n'a fait que rendre le climat plus négatif. Roberto Martinez, qui avait fait le choix d'emmener 28 joueurs à Tubize, était plus que jamais la cible des critiques, bien malgré lui.
Mais sous sa direction, les joueurs de notre équipe nationale sont restés sereins, très détendus et concentrés. La première réponse, ils l'ont donnée contre l'Egypte, avec une victoire et une prestatation sérieuse. Puis la seconde a suivi face au Costa Rica. Incisifs offensivement, ils ont même charmé tous les observateurs, avant de quitter le stade Roi Baudouin en célébrant avec les supporters présents.
Tout n'était évidemment pas parfait, mais les progrès sont réels. Portés par un Eden Hazard en super forme, les Diables se sont montrés redoutables à l'approche du but adverse, pressant de mieux en mieux, et de plus en plus haut, l'équipe adverse en perte de balle. L'envie de bien faire et la rage de vaincre sont plus que présentes, les messages d'optimismes ont pratiquement éteint les commentaires les plus critiques.
Il reste encore à prouver face à des nations de plus grand calibre, mais sur une semaine de temps, l'état d'esprit collectif a fortement évolué de façon positive. Les Diables avaient aussi besoin de ressentir ce soutien avant leur grand départ. Maintenant, c'est à eux de jouer.
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot