Marseille ne montre rien, l'Atlético remporte l'Europa League!

Jamais le stade lyonnais n'aura été aussi... marseillais : c'est dans un Parc Olympique presque entièrement acquis à sa cause que l'Olympique de Marseille reçoit (le terme est approprié) l'Atlético Madrid, finaliste d'Europa League après avoir atteint la finale de la C1 à deux reprises ces dernières années, en 2014 et 2016. 

Mais cette fois, Madrid veut la victoire et l'OM, de son côté, veut renouer avec son passé européen glorieux et soulever un trophée pour la première fois depuis 1993, époque d'un certain Raymond Goethals. "Droit au But", donc, comme le veut la devise marseillaise, c'est ainsi que les hommes de Rudi Garcia commenceront le match. 

Malheureusement pour les Français, l'Atlético Madrid est probablement la meilleure équipe d'Europe quand il faut souffrir, puis jaillir ; face aux Colchoneros, il faut convertir ses occasions et Valère Germain aura la mauvaise idée de se trouer après un service trois étoiles de Dimitri Payet. Premier cadeau. Le deuxième viendra des pieds de Zambo Anguissa, qui se loupe et offre à Antoine Griezmann l'ouverture du score (21'). 

Dix minutes plus tard, peut-être le tournant du match : déjà incertain avant la rencontre, Dimitri Payet sort blessé, en larmes pour sa finale et probablement son Mondial, et c'est comme si l'âme de l'OM quittait la pelouse. 

Une seconde mi-temps sans âme 

Dès le retour des vestiaires, on comprend le scénario des 45 minutes à venir : Koke et Griezmann combinent entre des défenseurs apathiques et le Français inscrit son doublé (0-2, 49'), tuant au passage un match que les Marseillais ont abandonné dès la demi-heure. Même le destin s'en mêlera quand la tête de Mitroglou touchera le montant à dix minutes de la fin ; le troisième but de Gabi (89') ne servira qu'à un peu plus humilier l'OM dans l'antre de son rival lyonnais.

L'Atlético, clairement supérieur à défaut d'être spectaculaire, n'a pas dû forcer son talent et remporte logiquement l'Europa League, exorcisant les démons de ses deux finales perdues en C1 ; Marseille, de son côté, va devoir panser ses plaies...