Messi ne craint pas la Belgique mais doit-on avoir peur de l'Argentine ?

L'Argentine, c'est tout ou rien. Ses qualifications en sont le parfait exemple. L'Albiceleste est capable de perdre contre le Paraguay et de battre le Brésil. Ou de battre le Chili puis de s'incliner face à la Bolivie.

En fin de parcours, l'équipe dirigée par Jorge Sampaoli a rencontré beaucoup de difficultés à s'imposer. Que ce soit contre l'Uruguay (0-0), le Vénézuela (1-1) ou le Pérou (0-0). Heureusement, Messi a sauvé les meubles contre l'Equateur avec un triplé lors de l'ultime journée (3-1).

Sampaoli ne semble pas encore avoir trouvé son équipe-type. Contre l'Uruguay et le Pérou, le trio, pourtant impressionnant sur papier, Messi-Icardi-Dybala n'a pas répondu aux attentes.

En défense, le coach argentin alterne entre 3 et 4 défenseurs. Mascherano et Otamendi semblent indéboulonnables et ce sont des valeurs sûrs. Mais à leurs côtés, ce n'est pas toujours très solide. Marco Acuna (Sporting Lisbonne) ou Gabriel Mercado (Séville) sont souvent alignés mais ce ne sont pas des joueurs du top.

Au milieu, malgré Lucas Biglia et Ever Banega, il y a un réel manque de créativité. C'est offensivement que l'Argentine impressionne avec que des joueurs de classe mondiale: Higuain, Aguero, Dybala, Icardi, Messi, Di Maria... Des joueurs qui peuvent faire la différence sur une action. Tout le monde se rappelle de ce but assassin d'Higuain face à la Belgique en quart de finale du Mondial 2014...

Mais une équipe ne repose pas sur une ou deux individualités. La preuve: c'est quand Sampaoli a aligné le modeste Benedetto (Boca Juniors) en attaque à la place d'Icardi que Messi a brillé face à l'Equateur.

Pour conclure, cette équipe argentine manque de liant, de fluidité. De plus, la défense reste fébrile et il y a clairement un manque de fond de jeu. L'Albiceleste de la 'Pulga' ne fait donc pas vraiment peur...