Billet d'humeur L'UEFA ne prête qu'aux riches

Il parait déjà très loin le temps où Michel Platini, alors président de l’UEFA, militait pour une plus grande accessibilité de la Coupe aux Grandes Oreilles. Désormais, la fédération européenne pense fric, fric et… ben fric voyons.

Les grands encore plus favorisés

Sa dernière lubie est de vouloir proposer des wild-cards aux grands clubs n’ayant pas réussi à se qualifier sportivement pour la Champions League. Le Barça termine 9e ? Invitation ! Manchester United n’est que 7e ? Invitation. Le Standard est 3e ? Ah ah ah…

Le but ? Garder une attractivité constante de la compétition afin que les droits tv et le sponsoring continuent à dépenser sans compter pour s’offrir le droit de diffuser ou de s’afficher dans ce qui sera bientôt la compétition la plus monotone du monde.

"C'est en faisant n'importe quoi..."

C’est l’incertitude qui fait la beauté du sport, pas l’inverse. La remontée du Barça sur le PSG, que peu croyaient possibles, en est encore un bel exemple. Le parcours de Leicester en est un autre, tout comme celui de l’APOEL il y a quelques années. Les gens aiment les grandes affiches, mais quand elles se répètent inlassablement, elles perdent de facto de leur côté prestigieux.

L’UEFA est en train de se fourvoyer de plus en plus. Les petits clubs préparent leur riposte et les huiles européennes ne devront pas s’en étonner. Comme le disait un grand philosophe français du 20e siècle : « C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui. »