Malines était plus solide que Charleroi

Charleroi se déplaçait à Malines avec une confiance un peu retrouvée: les Zèbres ont enfin pu briser la spirale négative dans laquelle ils étaient pris en battant Mouscron ce week-end. Il valait mieux ne pas arriver Derrière les Casernes en victimes consentantes, car les hommes de Yannick Ferrera, eux, restaient sur un autoritaire neuf sur neuf avec, en mire, les PO1...

Pas de round d'observation

Première surprise côté carolo: le 4-4-2 qui était venu à bout de Mouscron ce week-end n'était pas reconduit par Felice Mazzu. Une décision prudente en déplacement mais qui pouvait laisser augurer un retour au jeu stéréotypé des dernières semaines. Il n'en sera rien car visiblement les deux équipes sont là pour jouer au football, sentant peut-être que trois points pourraient faire toute la différence.

Charleroi prenait directement les choses en main, déjà par le côté gauche d'où viendrait la majorité des occasions zébrées: un centre de Pollet ne pouvait finalement être repris par Bakar. Pas de round d'observation et le ton était notamment donné par Francis N'ganga, très en jambes sur le plan offensif et sur le plan défensif, Matthys étant mis sous l'éteignoir (et Verdier mis sèchement au sol pour marquer son territoire dès la 9e minute).

Et si l'ambiance était anglaise dans les tribunes, le match, lui, était également british: des espaces, du rythme, des courses et de l'engagement, comme quand Mata, retenu par Paulussen, frôle la rouge pour un geste d'humeur (18e). L'international angolais sera pris en grippe par le public jusqu'à la fin du match...

La furia carolo ne durera au final qu'une vingtaine de minutes: Malines reprendra progressivement le dessus, surtout physiquement, et David Pollet s'échinera à courir de gauche à droite, peu aidé par un Mamadou Fall dans une mauvaise soirée. Les meilleures occasions de la mi-temps sera même clairement pour Malines, quand Verdier partira seul suite à une perte de balle de Wilems et quand Bjelica, sur un coup-franc excentré, trouvera la latte de Penneteau...

Malines, logiquement

En deuxième période, l'ascendant physique des Sang et Or allait se confirmer tandis que Fall sortait assez logiquement, remplacé par... Stergos Marinos, Mata montant d'un cran. Dès les premières minutes, Malines tentait de prendre son adversaire à la gorge, se procurant plusieurs occasions galvaudées... et une autre miraculeusement sauvée par Penneteau devant Verdier (55e).

Les Zèbres tenteront bien de sortir la tête de l'eau une fois passé l'orage, via notamment un Baby toujours en jambes, mais ce sera pour mieux replonger: Malines dominera outrageusement la rencontre dès la 70e minute, les milieux carolos ne trouvant pas la faille. Schouterden et Matthys commenceront à prendre l'ascendant sur leur flanc respectif, et c'est tout logiquement que Nils Schouterden, laissé totalement libre sur son côté gauche, armera une frappe que Penneteau repoussera dans les pieds de Mats Rits: 1-0 (80e).

L'hémorragie a repris

Le pire scénario se réalisera donc pour Charleroi, dont les tentatives brouillonnes malgré les entrées de Bédia et Tainmont ne donneront rien. Après vingt premières bonnes minutes, les Zèbres ont montré un visage certes combatif mais également un visage aux traits tirés, tandis que les troupes de Yannick Ferrera, portées par un public nombreux et bruyant, n'ont jamais semblé aussi affûtées de la saison.

Et le résultat est là: Malines est désormais à hauteur de son adversaire du soir au nombre de points. Avec douze points sur douze, contre quatre pour Charleroi. Les dynamiques sont bel et bien contraires...