Maxime Lestienne, un jeu de roubles
Photo: © photonews
Suis Walfoot dès à présent sur WhatsApp !
L'information n'a pas forcément surpris autant qu'elle aurait dû. Peut-être parce que Maxime Lestienne a pris l'habitude de faire des détours. Mais le transfert de l'ailier au Rubin Kazan est peut-être celui de trop...
Dès son achat par Al-Arabi, une chose était claire: l'avenir de Maxime Lestienne allait devenir quelque peu aléatoire. Si les rumeurs d'une naturalisation qatarie en échange d'un pactole (ou d'un prêt dans un club du top) allaient bon train, elles étaient visiblement fausses - et tant mieux. Mais la carrière de l'ancien brugeois a pris un tour compliqué depuis...
Une vulgaire marchandise?
Bien sûr, difficile à l'époque pour le FC Bruges de refuser 7 millions d'euros pour son joueur. Mais Lestienne accepte un pari risqué: celui de devenir une simple vitrine pour le club, une marchandise qui sera prêtée de club en club en attendant la meilleure occasion de plus-value.
Manque de chance, le premier prêt au Genoa - a priori une destination intéressante - est un échec. Mais la deuxième étape, le PSV Eindhoven, tape dans le mille: Lestienne se refait une santé, à coups de prestations de haut vol en Champions League, et semble enfin lancé. C'était sans compter sur les aléas du destin, qui vont frapper Maxime en lui prenant à quelques semaines d'intervalle ses deux parents. Une épreuve dont il aura du mal à se relever, humainement comme sportivement.
Kazan, la tranquillité... ou l'exil doré?
En fin de saison, pourtant, le PSV aurait probablement levé l'option d'achat si celle-ci n'avait pas été trop élevée. Résultat, fâcheux, la fin de saison moins bonne de Lestienne couplée à une réputation de mental fragile vont faire hésiter les candidats. Le Rubin Kazan saute sur l'occasion et attire le Belge, tandis qu'Al-Arabi réalise la plus-value recherchée (10 millions d'euros, soit 3 millions de plus qu'à l'achat).
Rares sont les joueurs revenus de Russie avec un niveau égal ou supérieur à celui qu'ils avaient en arrivant
Reste qu'un tel transfert, dans un club du ventre mou russe, surprend. Lestienne n'était pas loin d'une convocation chez les Diables lors de son retour au premier plan, et une nouvelle saison en vue aurait été l'occasion de "profiter" du changement de sélectionneur. En Russie, il faudra cravacher pour se faire remarquer. Mais l'ancien mouscronnois pourra le faire à l'abri des regards... et dans un certain confort financier.
Reste que rares sont les joueurs revenus de Russie avec un niveau de jeu plus élevé ou même égal à celui qu'ils avaient à leur arrivée. Axel Witsel ne nous dira pas le contraire...
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot