Matias Suarez, la dernière chance de l'artiste

La carrière de Matias Suarez a longtemps ressemblé à un faux départ. Après avoir été un des virtuoses les plus en vue de notre championnat, ce qui l'a amené à remporter le Soulier d'Or en 2011, l'Argentin a subi de plein fouet la malédiction de la godasse dorée. Résultat: l'Artiste a depuis péniblement atteint la grosse dizaine de matchs par saison. La faute à un physique en cristal.

Il visait pourtant le top

À son apogée, Mati était pourtant scruté par les plus grands clubs. En janvier 2012, l'information de son transfert à Arsenal est même officialisée par une partie de la presse anglaise - une fausse alerte. Mais les rumeurs sont persistantes, l'envoyant au PSG, à l'OM, au Bayern... Le top semble promis à l'attaquant argentin, alors encore jeune et prometteur. 

Mais c'est bien évidemment la saga CSKA qui marque le plus les esprits. Blessé lors des PO1 de 2012, Suarez aurait dû signer au CSKA Moscou. Un transfert moins prestigieux qu'espéré, mais la fragilité du joueur semble rebuter les autres candidats acquéreurs. Et alors que tout semblait fait, même Moscou fait machine arrière. Le début d'une descente aux enfers. Onze matchs joués à peine la saison suivante, seize en 2013-2014: les années filent, Suarez reste. Soutenu par Anderlecht, malgré quelques amendes, quelques prises de tête avec le public et - surtout - une énorme perte financière pour le club, qui ne peut plus espérer tirer du joueur les quinze millions espérés à une époque.

Une dernière chance de sortir par la grande porte

Matias Suarez rêvait grand. La sélection argentine, un grand club espagnol, le top absolu, tout ça lui semblait promis. Aujourd'hui, à 27 ans, il semble revenu dans une excellente forme physique, et hier face à Qarabag on a vu par intermittence qu'il n'avait rien perdu de sa technique. El Artista est toujours là, quelque part, mais il n'est plus un Golden Boy. Tout au plus un ancien Soulier d'Or qui espère revenir à un bon niveau, pour attirer à nouveau sur lui les regards de quelques bons clubs européens. Et sortir, enfin, par la grande porte, pour lancer enfin sa carrière... en espérant qu'une nouvelle blessure ne passe pas par là. Ce serait celle de trop.