Ceni le magnifique, la fin d’un mythe
Photo: © SC
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Il est l’un de ces gardiens à avoir marqué une génération pour peu qu’on ait regardé hors des frontières de l’Europe. Rogério Ceni vient de mettre un terme à sa carrière et, avec lui, c’est le dernier des gardiens-buteurs qui s’en va.
Clubman, gardien, tireur de coup franc hors-pair, et un peu fou, Rogério Ceni était tout ça à la fois. Avec plus de 1200 matchs au compteur pour un club - son club - Sao Paulo FC, et une carrière menée tambour battant entre 1990 et 2015, il a traversé les années sans rien perdre. Une légende. Il n’y a pas d’autres mots qui pourraient mieux le qualifier.
Clubman
Né en 1973, c’est 20 ans plus tard que Rogério Ceni s’installe définitivement entre les perches de Sao Paulo FC. Trois ans plus tôt, il avait débuté, mais sans être un vrai titulaire. A partir de 1993, la légende était en marche.
Au total, ce sont 1237 matchs qu’il jouera en 25 ans de carrière. Pour le bouger de son but, il fallait vraiment qu’il soit physiquement incapable de jouer. Sinon, c’était lui et rien que lui. En 1998, l’Inter sentait le bon coup mais Ceni s’en foutait. Lui, c’était Sao Paulo. Et Arsenal, en 2001, essuiera le même refus.
Entre temps, il a accumulé les records : Capitaine le plus de fois pour son équipe (record battu le 20 avril 2014 à l’occasion de son 866e match avec le brassard), plus grande nombre de victoire avec son club (590e succès le 28 octobre 2014). Depuis, il n’a fait que les améliorer.
Buteur
Si arrêter les ballons était son principal job, Rogério Ceni en maitrisait un autre parfaitement : les coups francs. A l’image des Chilavert ou Huiguita, Ceni s’inscrivait dans cette catégorie des gardiens sud-américains spécialistes des phases arrêtées. L’excentricité qu’il manque parfois aux portiers européens.
Avec son équipe, le Brésilien a planté pas moins de 131 roses ! Un bouquet impressionnant pour un ratio de plus d’un but tous les 10 buts. Mieux que certains médians offensifs. Les frappes enroulées, c’était son truc à lui. De près, de loin, peu importe.
La seule déception de sa carrière, finalement, c’est de ne pas avoir pu inscrire le moindre but avec le Brésil, lui qui a porté le maillot de la Seleçao à 17 reprises. Mais pour tout le bonheur qu’il a pu nous apporter par son style peu conventionnel, il n’y a qu’une chose à dire : Obrigado Rogério !
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