Interview Maxim Philippe : "Pas question de se mettre à rêver"

Julien Denoël
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Maxim Philippe : "Pas question de se mettre à rêver"
Photo: © SC
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Il fêtera ses 23 ans la semaine prochaine. Dimanche exactement. Jour de match, et de quel match, puisque nous accueillerons Beaufays, l'un des candidats au titre. En l'espace de huit jours, le RFC Tilleur aura ainsi l'occasion de se mesurer à des valeurs émergeantes de la série. Beaufays, donc, mai

« Nous envisageons notre championnat en prenant simplement match par match », assure Maxim. « Il ne sert à rien de se projeter vers un futur trop lointain. Nous savons tous qu’en football, beaucoup de choses peuvent arriver. L’essentiel en ce qui nous concerne est de conserver le même sérieux, la même rigueur au fil des mois. »

Avec son neuf sur neuf, rehaussé par un goal average significatif (11-2), la « Céleste de Buraufosse » s’est immédiatement installée en tête de la division. Il n’en faut pas davantage pour que divers observateurs proclament que « le seul suspens consiste à deviner qui sera deuxième ».  

Cette réflexion n’a pas droit de cité dans le vestiaire tilleurien. Comme l’a dit dernièrement Jérémy Falcione,  d’abord « parce que ce serait manquer de respect vis-à-vis des autres membres de l’élite provinciale » (voir ci-dessous). Ensuite parce qu’il est beaucoup trop tôt pour tirer un premier bilan.

Le plus frappant en Allemagne, c’est le sérieux qui entoure les activités

« La seule chose que je peux affirmer avec certitude, c’est que nous n’allons pas nous endormir sur nos acquis. Pas question de nous mettre à rêver », assure Maxim Philippe. « Notre noyau compte, non seulement de bons joueurs, mais également des hommes d’expérience. A Xhoffraix, nous étions menés au repos, 1-0, et nous n’étions nulle part. Ca a secoué dans le vestiaire et le résultat a suivi : 1-4. Face à Wévercé, nous avons traversé un moment de flottement lorsque notre visiteur est revenu de 2-0 à 2-1. Toutefois personne n’a paniqué et avec calme nous avons refait le trou pour, là aussi, nous imposer 4-1. Ce sont des signaux importants et réconfortants. »

Formation allemande

Malgré son jeune âge, Maxim Philippe, garçon posé, intelligent, réfléchi et très mature, se trouve doté d’une appréciable expérience. Lors de sa formation, il a porté les couleurs du Standard et de Saint-Trond. Il s’est aussi offert une expérience à l’étranger, au pays des champions du monde.

« Une autre planète », constate l’arrière droit des Métallos. Ce stage de deux ans (18-20 ans), il l’a passé à Alemannia Aachen (Aix-la-Chapelle). Si ce club de quatrième division ne parle pas aux plus jeunes, les anciens vibrent toujours à l’évocation de ce nom. C’est en effet à Alemannia que le légendaire Roger Claessen est parti lorsqu’il a quitté le Standard (1968). Alemannia a terminé vice-champion d’Allemagne avec Claessen à la pointe de son attaque, et il n’était pas rare que 6 ou 7.000 liégeois effectuent le court déplacement dans cette ville qui appartenait jadis à la Principauté de Liège pour suivre celui qui fut tant et tant d’années leur idole. Faut-il à cet égard rappeler que c’est le visage de Roger-la-honte (il se surnommait ainsi lui-même) qui orne le mur central de la tribune 1 à Sclessin.

« Le plus frappant en Allemagne, c’est le sérieux qui entoure les activités », enchaîne Maxim Philippe. « Tout y est pensé pour le joueur : les équipements, les vestiaires, les infrastructures. Nous avions quatre terrains synthétiques de la dernière génération. De vraies merveilles.  Un kiné et un staff médical était présent lors de chaque entraînement. Nous en avions quatre ou cinq par semaine. Quant au jeu, il est plus dur qu’en Belgique. Il y a beaucoup d’exigences au plan physique et tactique. Il y avait intérêt à bien comprendre et à appliquer les consignes. On vous le répète une fois, deux fois. Mais il n’y a pas de troisième. Si vous n’aviez toujours pas enregistré, vous étiez hors de l’équipe. »

Pas de regret d'être en P1

Ce passage en terre teutonne a façonné la manière d’être de Maxim. Revenu en Belgique, Philippe est devenu le capitaine du CS Verviers, en D3. Avant de faire le grand saut en… première provinciale !

« Je ne considère pas cela comme un pas en arrière. Je pouvais aller à La Calamine ou signer en promotion. Le discours entendu à Tilleur m’a plu. J’y ai immédiatement adhéré. Par ailleurs, le fait d’y retrouver des amis, comme Alexandre Di Gregorio a fait le reste. »

Sur le flanc droit, Maxim Philippe a immédiatement constitué un binôme intéressant avec Morad Andich. Ces deux-là mettent le feu au couloir et constituent une menace permanente pour l’adversaire.   Pas arrière droit par vocation, Maxim s’est coulé dans le moule. Il faut dire que le rôle est attrayant dans une formation axée sur la qualité de jeu et l’allant offensif.


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