Steve Dessart : "Visé ne méritera sa victoire que si sportivement ils sont plus forts que nous"
Photo: © SC
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Ancien capitaine de Visé, Steve Dessart est aujourd'hui actif à Hamoir. Demain, son club se déplace dans la Cité de l'Oie pour tenter de monter en D3 tandis que Visé voudra y sauver sa peau. Rencontre.
Pour Steve Dessart, cette rencontre face à Visé sera des plus particulières puisqu'il y a passé quatre saisons et été capitaine pendant deux ans.
Plongeon dans l'inconnu
Comment est-ce que tu sens cette rencontre face à Visé ?
Je pense que ça va être un match avec une équipe de Visé qui défend bien, qui a été obligée de jouer en bloc parce que ça manquait un peu de qualité. Ca va être tactique, avec un grand terrain aussi. Nous on marque un but par match donc ils vont devoir nous en empêcher. Après, on prenait facilement des buts mais ça fait quelques matchs qu'on encaisse quasi plus. On y va dans un esprit conquérant, pour faire le jeu si besoin. Visé ne méritera sa victoire que si sportivement ils sont plus forts que nous.
La victoire au forceps contre Harelbeke a du être un adjuvant moral important pour préparer cette rencontre.
C'est sur ! Harelbeke a surtout servi à montrer que c'était une équipe typique de D3 qui n'y aurait pas fait tâche. C'était une équipe physique, avec de grands gabarits. Mais c'est parce qu'on a raté beaucoup d'occasion, sinon ce match on doit le gagner bien avant la fin du temps réglementaire. Le fait d'égaliser à la 90e, puis d'être à nouveau mené dans les prolongations et encore revenir avant de gagner aux tirs au but, c'est moralement très positif pour nous. On est gonflé à bloc. Le président est venu discuter mardi dans le vestiaire pour nous dire qu'il voulait monter. Ca a permis de remettre les pendules à l'heure.
Vous connaissez un peu cette équipe de Visé ou c'est plutôt l'inconnue ?
Honnêtement, c'est plutôt avec ce qu'on dit sur eux. Je connais encore deux-trois jeunes mais qui étaient en espoir quand j'étais en première comme Cascio ou Aka. Lui, j'ai un petit peu joué avec parce qu'il était dans le noyau pro quand on était en D2. Pour le reste, c'est l'inconnue. Les dernières personnes que je connais encore là, ce sont les bénévoles du club et les employés comme Christian Bartosch par exemple.
Quelle sera la clef du match ?
Notre état de forme. Je pense qu'on a beaucoup d'avantages dans notre camp. On joue sans pression. Si on ne gagne pas, ça ne va pas changer notre vie. On a beaucoup de joueurs d'expérience et on va évoluer sur un beau terrain, ce qui nous plait. Maintenant, on n'est pas toujours à l'aise à l'extérieur mais ça fait quelques matchs qu'on ne perd plus. Notre assise défensive sera aussi l'une des clefs. Puis si on plante un but, ça ira.
Si dimanche on doit gagner, je serai très content pour nous et très triste pour Visé mais ça fait partie du jeu.
Les souvenirs visétois
Visé, ça représente quoi pour toi ?
Pour moi, c'est la plus belle période de ma carrière footballistique. J'y ai joué 4 ans, j'ai été champion en D3, on a joué en D2. On avait un groupe fantastique avec Guillaume Legros, Hamdi Harbaoui, Baptise Schmisser qui est arrivé en D1. Ce sont vraiment devenus des amis. On s'entend tous super bien. C'était un mix de joueurs néerlandophones, francophones, d'étrangers. On a fait une première saison en D2 fantastique puis après on a été racheté par les Indonésiens. J'ai signé pro, j'ai été promu capitaine pendant deux ans. La première, ça s'est bien passé mais la seconde, j'ai senti que le vent tournait, c'était un petit peu bizarre. Mais Visé a toujours été honnête avec moi. Il me restait un an de contrat et on a préféré se séparer d'un commun accord parce que je savais qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond, et j'ai bien fait. L'année suivante le club est descendu. Mais ça reste mon plus beau souvenir.
La situation actuelle de Visé, elle t'affecte ?
C'est surtout la descente de D2 en D3, parce qu'on avait donné beaucoup pour y parvenir. Visé a le potentiel pour évoluer en D2, même s'il n'y a pas de public, avec ses infrastructures. Si dimanche on doit gagner, je serai très content pour nous et très triste pour Visé mais ça fait partie du jeu. D'un autre côté, on pouvait s'y attendre un petit peu. Depuis que monsieur Thiry est parti, le club n'a fait que dégringoler. C'était la tête pensante du club, c'est lui qui le portait sur ses épaules.
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