Interview Benoit Masset : « Liège est un club ambitieux »

Julien Denoël
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Benoit Masset : « Liège est un club ambitieux »
Photo: © SC

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Pour préparer sa future saison en D3, le RFC Liège s'active en coulisse. Ce week-end, le club a fait signer Benoit Masset, le défenseur de Ciney. Comme son futur club, il a de l'ambition à revendre.

Par Julien Denoël, à Liège

Quel meilleur endroit que la Place du Marché et ses cafés pour rencontrer le futur joueur de Liège ? A l'ombre du Perron, l'emblème sacré du matricule 4, Benoit Masset s'est livré sur son récent transfert.

Est-ce que tu peux revenir brièvement sur ton parcours ?

Je suis arrivé en équipe première à Saint-Trond à 17 ans. J'ai joué deux ans avec les jeunes avant de monter avec la première à 19 ans. Je suis resté deux saisons dont une demi en prêt à Grimbergen. Puis je suis parti en janvier à Verviers pendant 1 an et demi et enfin Ciney les deux dernières saisons.

Tu as joué combien de match en D1 avec Saint-Trond ?

Sur le terrain, deux matchs (rires). Et une quinzaine sur le banc.

Pourquoi avoir décider de quitter Ciney ?

Parce que Liège est un club ambitieux et que Ciney ne l'est plus. Ils ont clairement dit en parlant de la licence cette année que ça ne changerait pas l'an prochain. C'était un frein pour moi parce que j'avais envie de rejoindre la D2 rapidement et Liège me propose ce challenge là. Ciney a du revoir son budget à la baisse et je faisais partie des contrats qu'il fallait éliminer. On m'a proposé de partir sans vraiment me le dire. Les négocations étaient assez confuses puisqu'on me proposait un truc et dix jours plus tard on me disait qu'il n'y avait plus qu'une place pour deux. C'était assez spécial.

Il y en a beaucoup qui vont partir ?

Non, il y a en 3. Un qui ne jouait pas beaucoup parce que souvent blessé, Vandermaelen et puis moi. C'était entre moi et Coquelle à la fin. Il n'y avait plus qu'une place pour deux. Je n'avais jamais entendu ça.

Tu n'avais pas des clubs de D2 qui était sur toi ? Je sais qu'il y avait Seraing qui était sur toi.

J'avais pris contact avec Seraing parce que je connais bien monsieur Ciccarela. Et directement, il avait l'air assez intéressé parce que je suis un gars de la région et qu'il y avait surement moyen de jouer là-bas. Mais ça trainait parce qu'ils sont en lice pour le tour final et ils attendent la fin de la saison. Il m'a dit "Ou bien tu attends la fin de la saison ou bien c'est stop". Donc on n'est même pas entré en négociations. Juste un petit contact.

Tu n'avais pas envie d'attendre un peu ?

C'était risqué. J'aurais pu prendre le risque mais ce n'était pas genre. Puis Liège est ambitieux. Donc c'était aussi intéressant d'aller là.

Liège t'as proposé quoi ?

Un contrat de deux ans et surtout des ambitions. Puis on me permet de garder mon boulot à côté et j'ai une bonne place pour le moment (ndlr : prof de gym à Notre-Dame à Waremme). Le discours d'Englebert était de vouloir construire une équipe pour directement jouer le top. Parce qu'ils vont avoir un nouveau stade, que le public va suivre et ils veulent rejoindre, sans vraiment le dire, la D2. Ils veulent au moins le tour final, sachant qu'il y aura encore une hécatombe au niveau des demandes de licence, ça peut être intéressant.

Tu étais en contact depuis quand ?

Trois ou quatre semaines. Ca a été vite.  Gaëtan Englebert m'a appelé parce qu'il me voulait à Liège. On s'est vu rapidement. Mais dès le départ, je ne voyais pas où j'irai d'autre. Je dois aussi remercier Raphaël Maréchal, mon conseiller, qui m'a bien aidé à rejoindre Liège. C'est quelqu'un qui joue un rôle très important dans ma carrière.

Liège, dans ton imaginaire, ça représente quoi ?

J'ai remarqué qu'en annonçant mon transfert là, tout le monde est supporter de Liège. Je ne savais pas que c'était le cas. Je me rends compte que c'est un club mythique qui revit. Tu vois que tout le monde a une écharpe de Liège, tout le monde a été à Rocourt. Va falloir assumer, plus que ce que j'ai pu faire à Ciney ou Verviers. Ca va être une autre pression.

Tu l'appréhendes comment cette pression ?

Je me réjouis (sourire) ! Je n'attends que ça. Je suis impatient d'être début juillet pour jouer des matchs devant ces gens-là. C'est un public de D2-D1 ! Ils vont en déplacement, encouragent leurs gars. C'est pour ça que je joue, pour avoir des gens comme ça derrière. Je crois que je rejoins un club qui a une sacré histoire et j'ai envie de faire partie du projet qui permet à ce club de se relever convenablement. C'est un gros challenge.

Jouer à Rocourt, ce sera quelque chose.

Oui ! Moi je n'ai pas connu ça parce que j'étais trop jeune et que je ne supportais pas spécialement le club. Rocourt, c'est à 12 minutes de chez moi. J'ai été voir le match contre Waremme, je connaissais tout le monde. Je m'arrêtais tous les deux mètres pour dire bonjour. Les gens disaient "C'est lui Masset !". Génial !

Tu connais déjà certains joueurs du noyau ?

Un peu Jean-Sébastien Legros parce qu'il était à l'école à Loncin où j'étais donc je l'ai revenu dans une soirée d'anciens. François Henke qui a joué un peu à Verviers avec moi. Le groupe a l'air sympa avec une chouette mentalité.

Tu vas là pour être titulaire ?

On ne me l'a pas assuré mais j'ai 24 ans, plus de 100 matchs en D3. Je pense que j'ai ce qu'il faut pour pouvoir faire mon trou même si les mecs là-bas sont supers comme Wijnandts, Dejoie, Lacroix, Bosman. Il y a de la concurrence. Mais je n'ai pas peur. On va bien se marrer et on va se rentrer dedans à l'entrainement (rires).


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