Jean-Sébastien Legros : "Sur le papier, on peut battre tout le monde"

Par Julien Denoël

Contre Huy, Liège avait l'occasion de conforter sa première place mais aussi d'égaler un record vieux de plus de 70 ans, celui du nombre de victoires de rang. Grâce à une victoire 1-0 suite à un but de Moussa Diallo, Liège écrivait à nouveau l'histoire.

Solidité et parfois chanceux

« Cette belle série, elle montre qu'il y a de la solidité dans l'équipe », affirme Jean-Sébastien Legros. Mais le médian liégeois ne s'enflamme pas et reste réaliste. « On a eu un calendrier favorable et un peu de réussite. Dans certains matchs, la pièce est tombée du bon côté », avoue-t-il. « Ca ne s'explique pas vraiment », estime de son côté Kevin Guillaume. « Certains matchs, on jouait très bien et ça ne se discutait pas tandis que dans d'autres, c'est la chance qui a joué. » Pour l'adjoint, Bernar Wégria, cela s'explique surtout « par la très bonne ambiance qui règne dans le groupe et la gestion de celui-ci par Alain Bettagno. A partir du moment où tout le monde est concerné, ça ne peut que bien se passer. »

Sur le papier, Liège a en tout cas les moyens de voir encore plus loin. « On peut battre tout le monde, on est capable d'enchainer mais attention qu'il suffit d'un jour sans pour que ça s'arrête », estime Legros. « L'appétit vient en mangeant donc on veut gagner le plus de matchs possible », lache Guillaume pour qui, le plus important, sera de savoir se remettre en question si une défaite devait venir perturber la série liégeoise. « Ca peut arriver demain comme dans trois semaines. Il faudra alors savoir rebondir pour à nouveau enchainer les victoires. »

Creuser l'écart

Demain, les Liégeois affrontent Bertrix avec la possibilité de dépasser le record en alignant une douzième victoire consécutive. Pas de quoi perturber la concentration des Sang et Marine en tout cas. « On n'y pense pas. A vrai dire, c'est totalement anecdotique. On est concentré sur un seul objectif : le titre. On veut agrandir l'écart avec les suivants », clame JS.

Et les suivants, ils sont loin. Waremme, deuxième, pointe déjà à 9 longueurs avec une rencontre de plus. « C'est vrai qu'on a fait une grosse partie du boulot », estime Legros « mais le plus difficile, c'est toujours de conclure. Il reste 10 matchs, c'est maintenant que la réelle pression va commencer à se faire sentir. » Cette saison semble malgré tout être enfin la bonne pour les Mosans. « On n'ose pas encore trop le dire, c'est trop tôt (rires), tempère Wégria. Contrairement à l'année dernière où nous avions eu un coup de mou à partir de décembre qui avait permis à Walhain de revenir puis nous dépasser, nous sommes ici toujours dans une spirale positive et on continue à creuser l'écart. Il faut espérer que cela continue. »

Un Bertrix compliqué à aborder

La rencontre de ce week-end dans le Luxembourg ne sera en tout cas pas chose aisée, Legros l'avoue. « Ce ne sera pas évident. Ils sont dans une spirale négative et ils ont besoin de points parce que derrière ça a commencé à revenir. On a beaucoup à perdre parce qu'on nous attend au tournant », explique Legros. Et Guillaume de confirmer ces propos : « Ils restent sur 5 défaites et jouent à domicile. Ils auront le couteau entre les dents. Surtout qu'il y a eu des problèmes extra-sportifs ces derniers temps qui vont les motiver encore plus. » « Quand une équipe affronte le football club liégeois, elle est toujours hyper motivée. Ils ne nous feront aucun cadeau », explique leur T2. « Avec les conditions climatiques, le terrain sera lourd et ça va être du combat physique » continue-t-il.

Et le joueur de Liège sait parfaitement ce qui pourra faire la différence dans ce match et, surtout, la dernière ligne droite qui mènera à la Division 3. « Ce ne sera pas par le beau jeu en tout cas », affirme-t-il. « A part Waremme à la limite, ce n'est pas le style de la Promotion D. Ce qui jouera, c'est d'avoir une bonne organisation, une solidité défensive et de la force dans les duels. Après, il faudra se fier au coup de patte de l'un ou l'autre joueur pour faire la différence. C'est vraiment ça les caractéristiques de notre division. »