Un Philippe chasse l'autre à Sprimont
La direction des carriers a jeté son dévolu sur Philippe Médery, qui entraînait encore Malmundaria la saison dernière, et qui fait par ailleurs partie de la cellule scouting du Standard.
Comme l'avait laissé entendre le président, Vincent Prégardien, la course à la succession de Philippe Caserini comme T1 de Sprimont-Comblain s'est davantage apparentée à un 100 mètres qu'à une épreuve de fond. Cette nomination, qui intervient trois jours après le limogeage de Casè pour manque de résultats, bénéficie à Philippe Médery, 41 ans, qui coachait encore Malmundaria la saison dernière, et qui fait par ailleurs partie de la cellule scouting du Standard. Il a été présenté au noyau dès jeudi soir.
"Des six candidats que nous avons rencontrés, c'est celui qui correspondait le mieux à nos aspirations. Le fait qu'il connaisse très bien le niveau promotionnaire, qu'il ait du caractère et qu'il sache assez précisément ce qu'il veut, que son discours footballistique soit convaincant et que les renseignements que nous avons pu prendre à son sujet étaient largement favorables nous l'a naturellement désigné comme le maître-choix. En outre, il nous a fait part de sa volonté absolue de réussir dans un bon club de la province, et cette réaction nous a flattés", confie le patron de Sprimoglass.
Pour ce qui est des objectifs assignés au nouveau T1, rien de surprenant. "Malgré le départ raté, nous ambitionnons toujours de jouer les premiers rôles cette saison, et de rejoindre l'échelon supérieur le plus tôt possible. Nous sommes bien entendu conscients que la chose ne sera pas aisée", conclut-il.
Une pubalgie mal traitée a mis un terme prématuré à la carrière de joueur de Philippe Médery quand il avait 23 ans. Diplômé dès l'année suivante des cours UEFA 1 dispensés par l'Union Belge, il s'est fait les dents à Melen-Micheroux pendant neuf ans avant de rejoindre Malmédy en qualité de directeur technique. Devenu coach il y a trois ans, il a contribué au maintien in-extremis du club en première provinciale la première année, avant de le ramener en promotion, où il milite aujourd'hui. Dans la même série que Sprimont...
L'heureux élu n'ignore pas que l'attente est énorme, mais la tâche qui l'attend ne le rebute pas. "Certes, nous accusons déjà un retard énorme sur Huy, mais on n'a pas le choix. Pour le titre, ce sera difficile, mais pas impossible. Accrocher le tour final constitue aussi un objectif avouable, compte tenu des moyens humains plus qu'intéressants dont on dispose. Qu'on ne se leurre toutefois pas, car pour atteindre les résultats espérés, il faudra faire preuve d'une mentalité exemplaire: je veux des compétiteurs".
Il s'agira aussi de ne pas perdre de temps. "Je connais déjà environ 60% des joueurs, et je compte mettre à profit les prochains jours pour découvrir les autres. Par exemple, je ferai une croix sur le clasico de ce vendredi pour voir évoluer les espoirs", souligne encore celui qui n'a pas d'idée préconçue sur son futur schéma tactique. "Il sera fonction du potentiel de l'équipe". Samedi contre le Racing Jet de Wavre, c'est le T2, Thierry Habets, qui dirigera Sprimont depuis le banc. Lui jouira d'une meilleure perspective depuis la tribune. "Le président craignait de perdre ainsi une semaine supplémentaire, mais je considère pour ma part que les joueurs auront à coeur de se montrer à leur avantage", suggère Médery.
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