Entretien avec Julien Charlier : le maintien avant de partir?

Le promu hennuyer a vécu des débuts compliqués après son titre en D2 amateurs C. Mais les Loups n'ont pas lâché prise et ont repris espoir dans la lutte pour le maintien, délaissant la dernière place. On fait le point avec Julien Charlier.

Walfoot : L'année avait bien commencé pour Châtelet-Farciennes, avant le coup d'arrêt à Seraing avec une lourde défaite 6-2.

Julien Charlier : On avait déjà bien terminé 2017, avec un 4 sur 9 plutôt satisfaisant au vu du nombre de points pris avant et en prenant notamment un point contre Lommel, le leader. On a bien redémarré avec les victoires contre Berchem et Deinze, puis oui, il y a cette fameuse claque prise contre Seraing.

On a été pressé directement, à la moindre occasion c'était but et après18 minutes, on perdait déjà 4-0. On a alors essayé de limiter les dégâts. On a tout de même montré un autre visage après le repos, même si c'était déjà trop tard.

Le groupe a su digérer cette défaite en préparant la venue de Geel?

Oui, c'était un match qu'il fallait oublier. Le groupe s'est remis en question, en travaillant bien pour qu'on continue à prendre des points à la maison. C'est chez nous qu'il faut en prendre un maximum.

Comment expliquer les difficultés traversées par Châtelet lors des premiers mois après son titre en D2 amateurs? L'écart de niveau était-il important?

Il a tout de même une nette différence de niveau par rapport à la saison dernière, où on survolait un peu le championnat en compagnie du FC Liège. En D1 amateurs il y a plus de bons joueurs, notamment des jeunes qui peuvent évoluer plus haut avec leur vitesse et leur technique. Ce sont des profils qu'on ne retrouve pas vraiment dans les divisions inférieures.

On a les moyens pour se maintenir

Mais malgré tout, comme je l'ai toujours pensé, notre équipe a les moyens pour se sauver. Certes certains n'avaient pas encore joué à ce niveau, mais le noyau est assez expérimenté. On avait déjà un noyau bien étoffé, deux recrues sont arrivées dernièrement, preuve que le club ne lâche pas prise. Je suis persuadé qu'on peut se maintenir, même si avec trois descendants directs ce n'est pas facile. On s'est mis dans le pétrin avec une longue série noire, mais il faut au minimum décrocher la place de barragiste.

Sur un plan personnel, comment cela se passe pour vous?

Assez bien. L'année j'ai joué comme médian offensif, ce qui ne me convenait pas totalement. Pour le bien de l'équipe,. J'étais en tout cas moins bien dans ma saison. En retrouvant un rôle plus défensif, ça se passe mieux. J'ai quasi joué l'intégralité de toutes les rencontres, je suis le joueur qui compte le plus de temps de jeu à Châtelet.

Je n'avais pas encore marqué avant la trêve mais durant le mois de janvier j'ai inscrit trois buts, coup sur coup. Au niveau des assists j'en compte quatre ou cinq, délivrés pour la plupart sur phases arrêtées. J'ai essayé d'être régulier et ça me fait plaisir de pouvoir prester de la sorte.

Vous aviez prolongé en fin de saison dernière, comment voyez-vous la suite?

Pour tout vous dire, je suis ouvert à toute proposition. J'avais hésité à prolonger car ça s'annonçait compliqué pour moi en travaillant 40h/semaine avec cinq pauses différentes. Avec la forte concurrence au milieu, je pensais que j'allais devoir reculer dans la hiérarchie en manquant des entraînements. J'ai finalement poursuivi et j'ai su m'arranger pour être très souvent présent en semaine.

Je souhaite repasser à trois entraînements par semaine

Mais il y aussi la vie familiale, avec un enfant qui commence à jouer au football. Ce n'est donc pas toujours facile. Je cherche donc à repasser à trois entraînements semaine. Avec Châtelet, ça changerait uniquement en cas de descente, ce que je ne souhaite pas. Je vais donc voir ce qu'il se passe.