Même pas le service minimum : Anderlecht s'écroule à domicile et manque le top 8 d'Europa League
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Quel échec ! Un point aurait suffi à Anderlecht, et les Mauves ont pris... quatre buts à domicile face à Hoffenheim. Malgré un beau baroud d'honneur, pas de top 8 pour le Sporting.
Et dire que le RSC Anderlecht aurait pu être dans un fauteuil ce jeudi et avoir déjà presque assuré sa place dans le top 8 sans cette défaite piteuse au Viktoria Plzen, ou ces deux points perdus en dernière seconde à Riga. Face à Hoffenheim, les Mauves devaient idéalement l'emporter pour ne pas sortir la calculette.
Heureusement, contrairement à ce qu'on aurait pu penser au tirage, ce TSG-là n'est pas fringant. La Bundesliga, oui, mais à la 15e place, déjà éliminé en Europe et qui compte une douzaine de blessés. Ca se voit : Anderlecht est au-dessus, dès la 2e minute et la première accélération d'Amuzu que Vazquez reprend à côté.
La revanche de Vazquez
Une reprise de Verschaeren alertera ensuite Philipp Luca (10e), avant que Hoffenheim mette le nez à la fenêtre avec un centre comparable à celui d'Amuzu, cette fois repris à côté par Moerstedt. Mais le RSCA est inspiré, qu'il s'agisse de Hazard, Verschaeren, Amuzu qui fête sa 250e... ou Luis Vazquez. L'Argentin, qui jouait gros, enrhume Akpoguma et enroule dans la lucarne (18e, 1-0).
Verschaeren fait ensuite trembler le poteau de Luca d'une frappe enroulée surpuissante (25e), et Anderlecht fait le show, à l'image de son n°10 qui garde le ballon dans les petits espaces et ne perd aucun ballon. Amuzu, de son côté, martyrise son arrière droit, Chaves, et multiplie les centres. Mais le break ne tombe pas... et Anderlecht le paie cher : sur un corner anodin, Robin Hranac égalise (41e, 1-1), au pire des moments.
Le syndrôme de la deuxième mi-temps
D'autant plus au pire des moments qu'on le sait bien : cet Anderlecht-là a l'habitude de très mal remonter sur le terrain. Visiblement, les Mauves en sont conscients, car ils poussent dès le retour des vestiaires, Amuzu et Degreef tentant tout pour amener le danger. Mais le résultat est évident : des espaces. Augustinsson perd un ballon fatal, Tom Bischof est lancé sur l'autre flanc et croise bien sa frappe : 1-2 (54e).
La maison mauve tremble sur ses fondations, il n'y en a plus que pour Hoffenheim. Hlozek frappe de peu au-dessus (58e) ; les Allemands se promènent dans la défense anderlechtoise, aux fraises, et malgré un arrêt de Kikkenborg, David Mokwa suit bien pour faire le break (1-3, 59e). Stupeur au Lotto Park, mais Mario Stroeykens, fraîchement monté, tente de sonner la charge. Manque de pot, c'est une énième perte de balle en contre qui lance Jurasek, dont le centre trouve Adam Hlozek - c'est 1-4 (65e).
Le baroud d'honneur
À ce moment, bien sûr, le RSCA est hors du top 8. Le score manque de prendre des proportions humiliantes quand un cinquième but pour Hoffenheim est annulé pour hors-jeu - les visiteurs s'étaient encore une fois baladés, après notamment une grosse frayeur de la part de Kikkenborg (72e). Un détail ? Peut-être.
Mais cela aurait aussi pu ne pas en être un, car Keisuke Goto, fraîchement entré, profite d'un très bon travail de Nilson Angulo depuis la gauche... pour inscrire son deuxième but en quelques jours (2-4, 79e), et offrir du rêve au stade. Hoffenheim durcit le don, multiplie les fautes, tremble par moments dans son rectangle. C'est finalement de l'extérieur que vient le but de l'espoir : Ludwig Augustinsson se rattrape de sa grossière erreur et envoie une volée pour faire 3-4 (88e).
Les autres résultats ne laissent pas place au doute : un but, et Anderlecht réintègre le top 8. On vit donc une fin de match de folie : les cinq minutes de temps additionnel sont accueillies comme si l'arbitre venait de siffler penalty. Elles ne seront cependant pas suffisantes : dans une atmosphère suffocante, le Sporting s'incline, et loupe le top 8 à un point près. Un véritable fiasco au vu de la situation il y a une semaine de ça.