Analyse Schmeichel vs Dupé : deux n°1, ça ne marche presque jamais

Schmeichel vs Dupé : deux n°1, ça ne marche presque jamais
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Pour Brian Riemer, la concurrence dans un club du top, c'est à tous les postes, et Maxime Dupé n'a qu'à l'accepter. Sauf qu'au poste de gardien de but, c'est rarement une bonne idée d'avoir deux n°1 potentiels.

C'est le "drama" du week-end : Maxime Dupé vs Kasper Schmeichel. Un duel remis à plus tard, le Danois s'étant occasionné une petite fracture des côtes dès son arrivée, mais qui a mis Dupé sous pression dès ce dimanche... au grand dam de Brian Riemer.

"Si vous jouez dans un grand club, il y a de la concurrence, quel que soit le poste, et cela vaut aussi pour le poste de gardien de but", assénait un Riemer mécontent après la rencontre. Sauf que... c'est faux. Pour qu'un gardien performe, il doit être sûr de lui. S'il perd sa place, un portier sait qu'il la perd pour un bout de temps, sans occasion de se montrer - demandez à Davy Roef.

Héros de la finale de Coupe contre Anderlecht, Roef a vu arriver Paul Nardi l'été suivant, et cela s'en est ressenti dans son niveau de jeu. Ce n'est pas l'exemple le plus frappant, juste un exemple récent au sein de notre championnat. 

Courtois vs Navas, Van Crombrugge vs Didillon vs Verbruggen...

L'un des exemples évidents, c'est cette concurrence en 2018-2019 au Real Madrid, où Thibaut Courtois ne venait évidemment pas pour cirer le banc mais où Keylor Navas était l'un des meilleurs gardiens au monde à ce moment donné. L'absence de hiérarchie clair a empêché... les 2 d'évoluer à leur meilleur niveau.

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Et du côté d'Anderlecht, on a déjà connu ce problème par le passé. La concurrence entre Daniel Zitka et Silvio Proto n'a pas toujours été saine, pas plus que celle entre Zitka et Peersman qui était tombé en dépression - mais la différence de niveau était là réelle. 

Et plus récemment, n'oublions pas l'arrivée d'Hendrik Van Crombrugge alors qu'Anderlecht comptait en ses rangs un Thomas Didillon dont l'égo n'était clairement pas adapté à un rôle de n°2. Le même Van Crombrugge avait fini par être mis sur le banc malgré son statut de capitaine au profit de Bart Verbruggen, pour des raisons officiellement financières ; faisant bonne figure sur le coup, il a depuis clamé que le RSCA avait été "ingrat". 

Kasper Schmeichel n'aime pas être n°2

Soyons plus précis : le problème n'est pas d'avoir deux gardiens de haut niveau. Le problème, c'est d'avoir des gardiens peu adaptés au rôle de doublure, et de ne pas pouvoir établir de tournante. Pour le premier point, Schmeichel, qui avait boycotté l'entraînement à Nice en apprenant qu'il serait n°2, ne paraît pas correspondre.

Cech Petr
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Pour le second, prenons un exemple concret : en 2018-2019, Petr Cech était la doublure de Bernd Leno à Arsenal en Premier League, et le titulaire en Europa League, où les Gunners atteindront la finale. Une situation claire, une légende qui accepte ce deal honnête. Impossible pour Schmeichel, puisqu'il n'y a pas d'Europe et qu'il ne vient pas en Belgique pour jouer la Croky Cup. 

Problème aussi : Maxime Dupé, en arrivant au RSC Anderlecht, a reçu des garanties. On lui a fait des promesses. Certes, en football, la promesse d'un jour n'est pas la réalité du lendemain, mais ce serait recevable... si le Français avait commis des erreurs entre temps. L'arrivée de Schmeichel, il ne l'avait pas vue venir.

Que Kasper Schmeichel soit aux côtés de son directeur sportif en tribunes, c'est aussi un message assez clair. Les dés semblent pipés, à quelques mois d'un Euro 2024 que Schmeichel jouera en tant que titulaire avec le Danemark. Un abcès qu'il faudra crever au plus vite...

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