Pourquoi Genk est mieux armé que l'Union Saint-Gilloise de la saison passée pour tenir jusqu'au bout
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Les Limbourgeois sont en tête du classement et comptent bien y rester.
Au fur et à mesure de l'emprise croissante du Club de Bruges sur le championnat belge ces dernières années , les équipes qui ont réussi à déloger les Blauw en Zwart de la première place finale s'érigent en cas d'école. Genk est la dernière à y être parvenue en 2019 grâce à l'apogée d'un groupe composé d'hommes forts à toutes les position, de Joakim Maehle à Leandro Trossard en passant par Ruslan Malinovskiy, Sander Berge ou Alejandro Pozuelo.
L'an passé, l'Union Saint-Gilloise a bien cru pouvoir y arriver à son tour mais a payé son manque de fraîcheur dans les Champion's playoffs avec deux victoires en six matchs. Les Saint-Gillois étaient pourtant bien parti dans leur folle échapée avec jusqu'à 12 points d'avance sur le Club de Bruges au début du mois de février. Actuellement en pleine bourre avec à peine deux défaites et un petit partage pour entrecouper leurs séries de victoires, le Racing Genk mise également beaucoup sur la phase classique pour creuser l'écart sur le peloton de poursuivants. De quoi maintenir leur avance jusqu'à la ligne d'arrivée ?
Comme son dauphin unioniste un an plus tôt, les Limbourgeois ont l'avantage de pouvoir se focaliser uniquement sur le championnat, là où d'autres équipes doivent encore perdre de l'énergie en Coupe d'Europe. Tout cela grâce à une fin de saison dernière disputée très loin des places européennes : là où l'Union sortait carrément de D1B, Genk accrochait péniblement le top 8 sous Benrd Storck il y a quelques mois. De quoi s'offrir un calendrier plus léger et propice à travailler sa métamorphose.
Autre point de comparaison : les deux équipes profitent de la crise hivernale et du changement d'entraîneur au Club de Bruges en plein milieu de saison pour accentuer leur avance sur l'épouvantail brugeois. En avance sur les temps de passage de l'Union l'an dernier (55 points après 21 journées contre 47 aux Unionistes en 2021/2022), Wouter Vrancken partage un autre point commun avec la philosophie de Felice Mazzu : celui de très peu faire tourner son équipe.
Une statistique illustre à merveille la stabilité du onze limbourgeois : jusqu'au 11 janvier, soit jusqu'à la victoire 3-1 contre le Club de Bruges, les 11 titulaires du Racing comptabilisent 87% du temps de jeu, ce qui en fait l'équipe qui opère le moins de rotations en première division, juste devant...l'Union Saint-Gilloise.
C'est précisement cette usure des titulaires matchs après matchs qui avait laisser présager d'un fléchissement de l'Union l'an dernier, confirmé lors du sprint final : au moment où les points compaient double, certains cadres manquer d'essence dans le moteur malgré un collectif au sens du sacrifice providentiel pour masquer les manquements individuels. Avec des dernières semaines plus compliquées (défaite 0-3 en Coupe face à l'Antwerp, victoires dans la douleur face à Zulte Waregem et Westerlo), la courbe des leaders actuels de Pro League va-t-elle correspondre à celle du champion de la phase classique de l'an dernier ?
Derrière les chiffres peu élevés de rotation, la profondeur du noyau joue en faveur de Wouter Vrancken. Ce que les 87% ne reflètent que peu, c'est la facilité avec laquelle les départs de Junya Ito, Cyriel Dessers, Theo Bongonda ainsi que la blessure de Luca Oyen ont été compensés pour faire de Genk une machine offensive qui tourne à plus de 2 buts marqués par match. Et ce qu'ils ne reflètent pas du tout, c'est la gestion du noyau opérée par Wouter Vrancken depuis l'établissement de cette statistique.
Le 11 janvier correspond justement à la défaite 0-3 contre l'Antwerp. Trois jours après le match intense face au Club de Bruges, l'entraîneur à succès des Limbourgeois constate toute l'impuissance de ses joueurs face à la pression installée par l'équipe de Mark van Bommel. Depuis, une semaine s'est écoulée et les deux matchs qui ont suivi ont illustré la réponse apportée par Wouter Vrancken.
Fort de son expérience malinoise (l'équipe était dans le top 4 au début du mois de novembre avant de finir la saison sur les rotules, notamment à cause du nombre de cas de coronavirus dans l'équipe), Vrancken a mis plusieurs de ses cadres au repos. Contre Zulte Waregem, en plus des absences de Daniel Munoz et Jospah Paintsil pour suspension, Paul Onuachu et Bilal El Khanouss ont fait banquette. A Westerlo, ce sont Gerardo Arteaga, Mike Trésor ainsi que le capitaine Bryan Heynen qui ont été laissés au repos.
Malgré un jeu moins maîtrisé en raison des quelques changements, leurs remplaçants ont montré leur valeur. La nouvelle recrue Yira Sor a décidé à lui tout seul du match contre Zulte Waregem en faisant la différence pour inscrire le seul but de la rencontre, là où Angelo Preciado et Aziz Ouattara ont fait ce que l'on attendait d'eux, ce dernier se permettant même d'ouvrir le score au Kuipje sur une infiltration que n'aurait pas renié Bryan Heynen. Le genre de cartouches dont Felice Mazzu ne disposait pas sur son banc l'année passée.
Une grand différence à laquelle il faut ajouter l'écart de 20 points des Limbourgeois sur le Club de Bruges. A moins que les poursuivants les plus dangereux ne résident au Parc Duden. Après tout, au petit jeu des comparaison, les Unionistes sont mieux placés que quiconque pour tirer les enseignements de la saison dernière.
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