Euro 2016 : La Grèce en danger?

Groupe F : Grèce, Hongrie, Roumanie, Finlande, Irlande du Nord, Iles Féroé.

La Grèce fait figure de favori, mais pas tant que ça. L'équipe, lauréate de l'édition 2004, est peut-être la tête de série la plus en danger de tous les groupes. Les Hellènes retrouveront notamment sur leur route la Roumanie, qu'ils ont récemment privé de coupe du monde.

La Hongrie est la surprise de ce chapeau 2. Y retrouver une nation qui n'a plus connu de grand tournoi depuis 1986 est inhabituel, mais la sélection magyare n'en demeure pas moins une formation redoutable, bien que sa seule véritable star soit le médian du Dinamo Moscou Balasz Dzsudzsak. Le Hongrois semblent encore un peu courts pour le haut niveau, en témoigne la dégelée subie en septembre dernier contre les Pays-Bas (8-1).

C'est le groupe des retrouvailles pour la Roumanie, qui croisera le fer avec les Hongrois, qu'ils ont dépassé au sprint final dans le groupe de qualifications vers la coupe du monde, avant d'échouer face à la Grèce. Les Roumains ne se sont plus qualifiés pour un grand tournoi depuis l'Euro 2008, mais sont dans une phase ascendante après avoir eu du mal à digérer la fin de la génération Hagi. La sélection de Vitor Piturca devrait être le principal adversaire des Grecs.

Les Finlandais sont généralement appliqués défensivement mais éprouvent encore des difficultés à enchainer les bons résultats. Jamais qualifiée pour un grand tournoi, elle a cependant menacé l'Espagne et la France sur la route de Rio. La sélection emmenée par Mixu Paatelainen pourrait être un outsider très sérieux dans la lutte pour un ticket vers Paris.

L'Irlande du Nord est capable du meilleur comme du pire, comme en témoigne sa dernière phase de qualifications : des performances de haut vol face aux favoris (victoire 1-0 contre la Russie, nul 1-1 au Portugal) qui contrastent avec des points gaspillés face aux sans-grade (défaite 3-2 au Luxembourg, 2-0 en Azerbaidjan). Le coach, Michael O'Neil, se montrait satisfait d'obtenir un tirage aussi ouvert, qui devrait permettre aux Nord Irlandais d'engranger quelques unités, et, qui sait, venir se mêler à la lutte finale.

A côté de ces nations, les Iles Féroé font figure de petit poucet. La sélection entraînée par Lars Olsen n'a pas grand chose à espérer, et vise avant tout à progresser.